Gaza : venez en aide aux victimes

L’escalade du conflit à Gaza et en Israël a des conséquences particulièrement dévastatrices pour les civils de Gaza et affecte tous les aspects de leur vie.

Oxfam condamne toutes les attaques à l’encontre de civils, quelle que soit la partie en cause, et appelle à un cessez-le-feu immédiat. Une paix et une sécurité de long-terme pour les Palestiniens comme pour les Israéliens adviendra seulement par une solution de long-terme qui mette fin au blocus et permette à la population de Gaza d’exercer ses droits fondamentaux.

Nous demandons également l’arrêt de tout transfert d’armes vers Israël et tous les groupes armés palestiniens. « Cette crise humanitaire est nourrie par les armes, explique Nishant Pandey, directeur d’Oxfam dans le Territoire palestinien occupé et en Israël. Suspendre les transferts d’armes et de munitions est essentiel afin de s’assurer de la sécurité des civils. »

Vous pouvez faire un don pour soutenir la population de Gaza et les équipes sur place.

La situation sur le terrain

Entre le 7 juillet et le 26 août, plus de 2 100 Palestiniens ont trouvé la mort, dont 495 enfants. 3 300 enfants Palestiniens ont été blessés et on estime que qu’au moins 1 000 d’entre eux en porteront à vie les séquelles physiques.

Plus un quart de la population de Gaza, a du fuir de chez elle, pour trouver refuge dans des abris d’urgence ou chez des familles qui les accueillent. On estime que les habitations de 100 000 personnes ont été détruites.

Sur les neuf principaux hôpitaux, trois sont fermés, trois sont fortement endommagés. Les trois restants doivent faire face à des milliers de personnes à soigner.

Soins, nouriture, eau potable… Les besoins sont immenses, et les organisations humanitaires doivent pouvoir acheminer l’aide en toute sécurité. La recrudescence des violences a interrompu une partie des activités humanitaires. Nous faisons tout notre possible dans les circonstances actuelles, mais c’est loin de suffire face aux besoins.

Depuis le début des frappes aériennes, Oxfam a aidé plus de 405 550 personnes. Nous fournissons de l’eau à près de 250 000 personnes. Nous avons également fourni des bons alimentaires à plus de 105 000 personnes et soutenons des hôpitaux, cliniques et centres de santé mobiles pour aider à soigner les victimes des violences.

Les frappes aériennes en cours ont tout détruit, des habitations familiales aux systèmes d’approvisionnement en eau et aux centres de santé, en passant par les bateaux de pêche. Dans ces serres agricoles situées à Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, on cultivait des tomates, des concombres, des oignons et des citrouilles. Elles ont été détruites par des frappes en juillet.

Des médecins de l’Hôpital Al Awda dans la partie nord de Gaza, qui est soutenu par Oxfam, soignent un jeune garçon.

Des dizaines de milliers d’enfants auraient besoin de soutien psychosocial pour se remettre du traumatisme. L’hôpital peine à faire face et affronte des pénuries chroniques de carburant, tandis que Gaza souffre de coupures de courant pouvant durer jusqu’à 18 heures par jour.

« Au moins 40% des victimes que nous avons soigné sont des enfants, et nos employés médicaux travaillent 24 heures sur 24. Si la pénurie de carburant se poursuit, l’hôpital devra fermer nombre de ses services », expliquait, fin juillet, Ahmed Manna, le directeur médical d’Al Awda.

Des enfants de Rafah, dans la partie sud de Gaza, s’approvisionnent en eau à l’un des robinets publics en fonctionnement.

De nombreux systèmes d’approvisionnement en eau et des puits ont été fortement endommagés par les frappes aériennes. Les stations d’épuration ont aussi été endommagées, et des millions de litres d’eaux usées à l’état brut se sont déversés dans les rues, les exploitations agricoles et la mer. Même avant l’escalade actuelle, environ 90% de l’eau à Gaza était déjà impropre à la consommation. Ces eaux usées risquent de contaminer plus avant les sources d’approvisionnement en eau, accroissant ainsi la menace de maladies. Les équipes d’Oxfam mènent des campagnes de santé publique afin d’essayer de réduire ce risque.

 

Le blocus de Gaza

En place depuis sept ans, le blocus a ravagé l’économie gazaouie, empêché la plupart des habitants de sortir de la bande de Gaza, restreint l’accès aux services essentiels comme la santé et l’éducation, et coupé les liens entre les Palestiniens.

Plus de 40% de la population gazaouie, dont près de 50% de jeunes, se trouvent sans emploi et 80% reçoivent une aide internationale. Nombre d’industries clés, telles que le secteur de la construction, ont été décimées, l’importation des matériaux de base à Gaza n’étant pas autorisée. Les exportations représentent actuellement moins de 3% de leur volume d’avant le blocus, les produits agricoles et autres marchandises devant transiter par la Cisjordanie et toute exportation vers Israël demeurant interdite.

Le blocus avait laissé la population particulièrement dépendante des tunnels égyptiens pour son approvisionnement. La fermeture de ces tunnels par le gouvernement égyptien, à la mi-2013, a dès lors fortement aggravé la situation humanitaire à Gaza. La pénurie générale de carburant cause des coupures de courant pouvant durer de 12 à 16 heures chaque jour, d’où de nombreuses défaillances des réseaux d’approvisionnement en eau et d’assainissement et la difficulté pour les hôpitaux, les écoles et les petites entreprises de poursuivre leurs activités.

L’action d’Oxfam à Gaza

Oxfam travaille dans la région depuis les années 50. Le travail humanitaire et de développement que nous menons en collaboration avec des partenaires aide environ 350 000 personnes dans la bande de Gaza appauvrie par le blocus israélien.

Nous travaillons avec les femmes et les hommes agriculteurs ou pêcheurs qui ne peuvent pas accéder à leurs moyens de subsistance, et soutenons un hôpital ainsi qu’un cabinet médical mobile qui dispense des soins de base. Nous fournissons de l’eau potable et des services d’assainissement, et menons un projet de distribution de bons alimentaires qui permet aux familles les plus vulnérables de manger à leur faim et qui soutient l’économie locale.

Nous aidons également les productrices et producteurs locaux à améliorer la qualité de leurs produits et à les commercialiser, tout en soutenant les activités de défense de leurs droits menées par des organisations locales de la société civile.