Un Donut pour changer le monde

Le constat, nous le connaissons : nous vivons dans un monde où les 1 % les plus riches détiennent 50 % des richesses mondiales. Un monde où les 10 % les plus riches sont responsables de plus de la moitié des émissions de gaz à effet de serre mondiales. Ce monde fait d’inégalités, nous le combattons à 100 %. Mais comment ? Quel modèle construire pour répondre à la nécessité d’une justice sociale et climatique ? Après le constat, l’heure est aux solutions. Ces solutions prennent une forme inattendue, celle d’un donut. Mais pas n’importe lequel : un donut qui allie préservation de notre environnement et conditions de vies dignes pour toutes et tous. Découvrez-le et construisons-le ensemble !

Ensemble, nous avons le pouvoir de combattre les inégalités à 100%

Pour arriver à abolir la pauvreté – un objectif réaliste, si l’on s’en donne les moyens – notre mouvement citoyen a une certitude : nous devons aborder les inégalités globalement et de concert. Ce combat à 100 % nécessite de changer notre vision des choses et de sortir d’un schéma à court terme, qui épuise les femmes, les hommes, trop souvent les enfants, et toujours la planète.

Ensemble, nous devons construire un donut. Né dans les bureaux d’Oxfam sous le crayon de l’économiste Kate Raworth, le donut est une véritable théorie économique que nous pouvons faire réalité.

Le donut montre qu’un autre chemin est possible. Il est temps de repenser l’économie et nos sociétés en fonction de l’environnement dans lequel nous vivons et des hommes et des femmes qui les composent. Le donut est une boussole pour le faire. Derrière lui, ce sont des propositions concrètes, ambitieuses, porteuses de transformations profondes qu’Oxfam défend – avec vous – auprès des responsables politiques et économiques.

Ce donut, le voici

Le milieu du donut, son nappage, c’est le monde auquel nous aspirons. C’est l’équilibre à trouver. Et ensemble, nous avons le pouvoir d’y arriver. Jour après jour, construisons-le !

Les limites extérieures du Donut : cette planète que l’on épuise, que l’on grignote

Fonte des glaciers, pollution, consommation excessive de quelques-uns, perte de biodiversité, déforestation, surexploitation des énergies fossiles : nous épuisons les ressources de la planète comme si elles étaient infinies.

Et nous en payons le prix. Les changements climatiques sont notre réalité, provoquant inondations, sécheresses, famines, déplacements de populations, et dérèglement entier de notre environnement.

Le donut nous dit une chose : arrêtons de grignoter notre planète avant qu’elle ne soit plus viable. La solution : penser notre économie et nos sociétés en respectant notre environnement et en préservant les ressources utilisées.

Les bords intérieurs du Donut : ces femmes, ces hommes, ces enfants, qu’on laisse sur le bord de la route

Pauvreté, faim, pénurie d’eau, non-accès à l’éducation ou à des soins de santé, logements insalubres, droits bafoués, voix que l’on n’entend pas : nous construisons un monde où un trop grand nombre de personnes ne profite d’aucune des richesses créées. Surexploitées, ces populations sont dans le même temps les premières à payer le prix de la destruction de la planète.

Nos économies sont au service de la société. Elles doivent permettre, par leur fonctionnement, d’assurer une vie digne à chacune et chacun. Aujourd’hui c’est possible. Nous produisons assez pour nourrir plus que l’ensemble de la population mondiale, mais 1 enfant de moins de cinq ans sur 3 souffre encore de malnutrition. Nous créons chaque jour plus de richesses, mais 3,5 milliards de personnes vivent encore avec moins de 5,5 dollars par jour. Ces inégalités produisent cette pauvreté. C’est une économie au service de l’humanité – et non d’une minorité – que nous devons construire.

Au sein du Donut, un espace sûr et durable pour toutes et tous qu’il nous faut construire !

Construire un donut, c’est défendre des solutions concrètes. Oxfam s’y emploie au quotidien, par son travail de recherche, par son action auprès des responsables politiques et économiques et en mobilisant le plus grand nombre – vous – pour les défendre. Nous n’y arriverons pas sans vous. Rejoignez notre mouvement citoyen pour construire ce monde donut et combattre les inégalités à 100 % !

Les services publics sont l’un des vecteurs les plus puissants d’égalité, offrant à toutes et tous une chance équitable de mener une vie décente, indépendamment de sa fortune ou de ses revenus. Il est indispensable que l’Etat assure les financements nécessaires en matière de santé, d’éducation et de protection sociale.

Or la tendance ces dernières années, ce sont des politiques d’austérité qui ont entraîné des coupes importantes dans les services publics. Pour prendre l’exemple de la santé, depuis 2013, la France a fermé 17 500 lits d’hôpitaux, et nous sommes parmi les derniers du classement de l’OCDE en termes de rémunération des infirmier·e·s.

Oxfam se bat, avec vous, pour assurer le financement et la qualité des services publics, en France et dans le monde.

Alors que les inégalités s’accroissent en France et dans le monde, il est urgent et nécessaire de mieux collecter l’impôt, et de façon plus juste. Il faut commencer par mettre en place une contribution exceptionnelle des super riches, celles et ceux qui se sont enrichis pendant la crise.

Il est également indispensable de rétablir à long terme une fiscalité plus juste, pour empêcher les 1% les plus riches de se soustraire à leur devoir de solidarité par l’impôt : pour cela, il faut rétablir un impôt sur les grandes fortunes et réformer l’impôt sur les successions en taxant davantage les super héritages des multimillionnaires.

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La crise climatique est aussi une crise des inégalités : 10% des plus riches de la planète émettent plus de la moitié des gaz à effet de serre mondiaux. Pourtant, ce sont les personnes les plus vulnérables qui subissent le plus directement les conséquences du réchauffement climatique, en particulier les femmes et les habitants des pays les plus pauvres. Il est indispensable, d’une part de contraindre les Etats et les entreprises à baisser drastiquement leurs émissions de CO2, conformément aux traités internationaux, d’autre part de financer l’adaptation des pays les plus vulnérables aux conséquences du réchauffement climatique.

La transition énergétique est indispensable pour respecter les limites de notre planète tout en assurant les besoins vitaux de toutes et tous. Nous ne retournerons pas à l’âge du feu, mais nous ne continuerons pas non plus à exploiter indéfiniment les énergies fossiles. Aujourd’hui, pour que la hausse des températures ne dépasse pas les 1,5°C, 80 % des énergies fossiles doivent rester dans le sol.

La transition énergétique ne peut s’opérer sans être financée. L’Etat doit faire le choix d’investir dedans, tout autant que les banques privées. Aujourd’hui les banques françaises nous emmènent, par les projets qu’elles financent, vers un monde à +4°C d’ici 2100. 70 % de leurs financements énergétiques sont orientés vers les fossiles contre seulement 20% vers les énergies renouvelables. Nous nous battons pour changer cela grâce à une régulation par l’Etat.

Le système agricole et alimentaire actuel ne permet ni de nourrir les humains, ni de régénérer les terres. Alors que nous produisons assez de nourriture pour alimenter 1,5 fois l’humanité, une personne sur 10 souffre toujours de la faim. L’accaparement des ressources agricoles par un nombre restreints d’acteurs, ne permet pas aux producteur·rice·s de vivre de leur production. Ce système détruit les sols, l’eau, l’air et la biodiversité.

Le système agricole et alimentaire doit être réformé en profondeur pour favoriser les productions agroécologiques durables et locales.

Une plus juste répartition des richesses doit aussi s’opérer au sein des grandes entreprises. Pour bâtir une économie plus juste et durable, il faut poser des limites aux dividendes et aux rémunérations records ainsi qu’aux émissions carbone démesurées.

Oxfam demande au gouvernement de fixer des règles contraignantes aux grandes entreprises : il faut les obliger à plafonner les versements de dividendes pour investir dans la transition écologique, à limiter les écarts de salaire, à revaloriser les métiers à prédominance féminine, à rendre obligatoire la transition écologique des entreprises en respect de l’Accord de Paris.

Dans le monde, les hommes détiennent 50 % de richesses en plus que les femmes. En France, les hommes gagnent en moyenne, tous postes confondus, 28,5% de plus que les femmes.

Oxfam plaide pour un plan de relance féministe pour lutter contre les inégalités femmes-hommes qui permette notamment de promouvoir des politiques publiques qui déchargent les femmes du travail domestique, renforce le service public de la petite enfance, revalorise les métiers du soin très mal rémunérés et où les femmes sont majoritairement présentes, remédie à la sous-représentation des femmes à la tête des entreprises et soutienne les organisations féministes à travers le monde.

Je défends un plan de relance féministe

On peut y arriver !

Utopiste notre donut ? Théorique ? Loin de là ! Il est une vraie force de changement et a déjà inspiré certaines politiques publiques.

Ces derniers mois, le Donut est revenu sur le devant de la scène dans le cadre des plans de relance après la crise du Covid-19, une crise qui a révélé l’impératif de répondre à la double urgence sociale et climatique. Plusieurs villes s’en inspirent pour élaborer leurs politiques publiques : Amsterdam, Copenhague et en France plusieurs grandes villes s’y intéressent déjà.

Avec la force de notre pouvoir citoyen, nous pouvons construire un monde donut. Aujourd’hui, nous le devons.

Amsterdam, première ville donut ?

En avril 2020, Amsterdam est devenue la première ville au monde à instaurer le concept d’économie du donut dans ses choix de politiques publiques. En pleine pandémie de Covid-19, la capitale des Pays-Bas a fait le pari d’adopter un plan de relance qui associe justice sociale et transition écologique. Au niveau du logement par exemple, la municipalité mise sur la construction de logements moins polluants et accessibles au plus grand nombre, en misant sur les techniques de l’économie circulaire et l’utilisation de matériaux à faible impact carbone. La ville a aussi mis en place des programmes de recyclages d’ordinateurs qui sont ensuite proposés aux personnes les plus modestes. Ce sont aussi des jardins individuels et des projets d’agriculture collective qui fleurissent un peu partout.

Décision après décision, action après action, un monde équilibré, circulaire, durable et juste se dessine. Construisons-le ensemble !

Combattons les inégalités à 100% !

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