Etats Généraux de l’Alimentation : défendons nos propositions !

Les Etats Généraux de l’Alimentation (EGA) regroupent les acteurs qui travaillent sur les questions liées à l’alimentation : organisations de la profession agricole, entreprises privées, acteurs gouvernementaux et organisations de la société civile. Oxfam France a décidé d’y participer. Ces Etats Généraux se déroulent dans quatorze ateliers thématiques, divisés en deux sessions.

Oxfam compte parmi les cinquante organisations de la société civile (ONG environnementales, ONG de solidarité internationales, associations de consommateurs, organisations de défense des droits des paysans et organisations de la profession agricole), regroupées au sein de la Plateforme citoyenne pour une transition agricole et alimentaire qui a publié ses 63 priorités pour ces Etats Généraux de l’Alimentation. Regroupées sous sept volets allant de la préservation de l’emploi et des terres agricoles à la cohérence des politiques nationales et internationales, en passant par la démocratie alimentaire et à la transparence, ces reccomandations ont pour ambition de dégager des pistes concrètes pour réorienter le système agricole et alimentaire vers un modèle plus favorable à l’environnement, permettant aux agriculteurs-ices de vivre dignement, et à tou-tes de se nourrir de façon saine et durable. Pourtant, malgré de nombreuses contributions faites pendant les ateliers qui composent les EGAlim et la publication de ces recommandations, nombre d’entre elles n’ont pas été retenues. Les organisations de la Société civile ont alerté le chef d’Etat sur les difficultés qu’ils rencontraient dans l’organisation de ces EGAlim via une lettre ouverte au Président de la République publiée le 9 octobre 2017.

Un véritable rapport de force et quatre demandes

La plupart des présidents d’ateliers souhaite mettre en avant des positions unifiées alors que de véritables dissensus ont cours entre les protagonistes, ce qui nous laisse craindre une instrumentalisation de la société civile dans ces étapes de négociations. Par ailleurs, il est essentiel de reconnaitre que tous les modèles agricoles ne se valent pas. Le modèle industriel dominant a des conséquences néfastes pour la sécurité alimentaire, l’environnement et le climat. Les organisations de la société civile attend que le Gouvernement fasse un choix politique fort lors de ces Etats Généraux de l’Alimentation : celui d’un modèle basé sur l’agriculture paysanne et l’agroécologie.

Enfin, la question des systèmes agricoles et alimentaires est une question globale. Alors que la faim dans le monde a augmenté pour la première fois depuis 10 ans, il est indispensable de prendre en compte, au sein des débats des EGA, les enjeux de sécurité alimentaire et de droit à l’alimentation à l’international. La cohérence des politique est un enjeu majeur qui n’est pour l’instant pas traité dans le cadre des EGA : elle est une priorité pour Oxfam.

Il était possible d’agir et Oxfam France l’a fait !

Oxfam France était présente le 10 octobre lors d’une journée de mobilisation qui a permis de créer un rapport de force et arracher un rendez-vous avec le cabinet du Ministre de l’agriculture Stéphane Travert. Pendant deux heures, des militantes et militants de plusieurs organisations sont venues symboliquement faire du bruit pour se faire entendre du Gouvernement.

Oxfam France soutient avec d’autres organisations de la société civile une mesure solidaire qui renforce la souveraineté alimentaire des pays. Le site des EGalim est ouvert à un vote citoyen où chacune et chacun peut aller soutenir les mesures de la société civile et surtout celle promue par les organisations de solidarité internationale. Pour renforcer notre poids dans les négociations chaque voix compte.

Votez pour la proposition d’Oxfam France : « Comment renforcer la politique française de coopération et d’aide au développement en matière d’alimentation.»