Réponse de la Société Générale à notre campagne « Banques : la faim leur profite bien »

Dans le cadre de sa campagne Banques : la faim leur profite bien, Oxfam France a interpellé les banques françaises qui proposent à leurs clients des outils financiers permettant de spéculer sur les matières premières agricoles.
Parmi elles, la Société Générale. Le 5 mars, elle nous a adressé une réponse, que nous publions ici.

Sur la question de la spéculation sur les matières premières agricoles, la Société Générale fait un pas en avant pour répondre aux demandes d'Oxfam France :

  • Lyxor, la société de gestion de la Société Générale, a décidé de suspendre la souscription du fonds "Lyxor Agriculture Fund". Crée en 2008, ce fond, dont la valeur totale dépassait les 15 millions et demi d'euros au 31 janvier 2012, est exposé à 80% sur les marchés dérivés de matières agricoles, et à 20% sur les actifs d'entreprises agricoles et agroalimentaires.
  • Lyxor a également décidé de liquider deux fonds indiciels à la date du 5 avril 2013.
  • Enfin, Lyxor s'engage à ne plus créer de fonds dont l'objectif est d'investir sur les matières premières agricoles.

Nous accueillons positivement ces déclarations de la Société Générale, qui constituent une véritable avancée dans la lutte contre la spéculation sur les marchés agricoles et la volatilité des prix alimentaires. Nous demandons toutefois à la Société Générale d'aller plus loin, et de fermer l'intégralité des fonds qui permettent à ses clients de spéculer sur les matières premières agricoles.

Dans les mois à venir, Oxfam France adressera à la Société Générale et à l'ensemble des banques françaises d'autres demandes concernant d'autres secteurs de l'activité bancaire. En particulier, Oxfam France demandera aux banques françaises de cesser d'octroyer des financements aux entreprises produisant des agrocarburants dont la demande croissante contribue fortement à la volatilité des prix alimentaires, et constitue le principal moteur de l'accaparement des terres. La Société Générale déclare aujourd'hui ne pas financer la production d'agrocarburants. Nous reprendrons bien sûr contact avec la Société Générale dans les semaines qui viennent pour aborder ce sujet.