Sous la pression d’Oxfam France, des banques reculent !

A peine lancée, notre campagne « Banques : la faim leur profite bien » fait déjà plier les banques !

La BNP Paribas nous a annoncé mardi 12 février qu’elle s’engageait à suspendre immédiatement les souscriptions sur le fonds Parvest World Agriculture, l’un de ses fonds les plus contestables : d’un montant de 263 millions d’euros, ce fonds est indexé à 100% sur le cours de matières premières agricoles. La banque s’est également engagée à fermer son fonds ETF Ultra Light Energy, de plus de 46 millions d’euros, indexé à plus de 40% sur les matières premières agricoles.
Par ailleurs, la BNP Paribas nous a adressé un courrier officiel, suite au lancement de la campagne et à la publication de notre rapport Ces banques qui spéculent sur la faimLire la lettre de Jean-Laurent Bonnafé, Administrateur Directeur Général de la BNP Paribas, ainsi que nos commentaires. Le groupe Axa, également visé par notre rapport Ces banques qui spéculent sur la faim, n’avait pas répondu à nos demandes de rendez-vous avant sa publication, a finalement reçu Clara Jamart, responsable de plaidoyer sur les questions de sécurité alimentaire. AXA s’est livré à un admirable exercice de transparence en nous fournissant des informations sur plusieurs fonds, que l’opacité du système financier ne nous avait pas permis d’identifier. Par ailleurs, le groupe a décidé en 2012 de mettre fin à toute activité pouvant contribuer à la hausse des prix alimentaires, reconnaissant de fait l’impact de la spéculation sur la sécurité alimentaire. Un bémol cependant, cette décision ne s’applique qu’aux activités menées sur fonds propres, soit une part infime des activités de spéculation du groupe. – Lire la réponse d’Axa, ainsi que nos commentaires. De son côté, le Crédit agricole s’est engagé à fermer entre le 1er mars et la mi-avril 2013 les trois fonds indiciels qui permettaient à ses client de spéculer sur les matières premières agricoles. Le groupe financier Barclays, premier acteur européen sur le marché dérivé des matières premières agricoles , a lui aussi annoncé mardi cesser « de négocier à des fins de spéculation les matières premières alimentaires, telles que les produits agricoles« . En 2011, Barclays capital a engrangé 550 millions de dollars grâce aux produits dérivés agricoles. Les médias se sont eux aussi emparés du sujet : Libération y consacre, sur une pleine page, un excellent article ; Clara Jamart, responsable de plaidoyer sur les questions agricoles a été interviewée sur France Info ; Le Monde et 20 Minutes ont également consacré un article au sujet. Nous avons même été cités au cours de l’émission Mots croisés… Sans compter une dépêche AFP reprise par de très nombreux sites !

Des résultats incroyables en si peu de temps ! Avec votre soutien, nous pouvons obtenir beaucoup plus des banques, pour qu’elles mettent fin à leurs activités qui mettent en péril le droit à l’alimentation des populations du Sud !

 

 

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