Une expulsion au Guatemala en images

200 millions d’hectares ont été accaparés dans le monde, entre 2000 et 2010, avec pour conséquence un grand nombre de familles et d’agriculteurs expulsés de leurs maisons et leurs terres. Des ONG ont assisté à une expulsion au Guatemala et témoignent en images…

En mars 2011, des habitants de la vallée de Polochic ont été expulsés brutalement en pleine nuit de leurs terres et de leurs maisons par des forces militaires et policières. Après un mois d’intervention des autorités, on comptait environ 3200 personnes expulsées dont 800 familles parmi lesquelles 325 enfants de moins de cinq ans. Ces expulsions furent d’une telle violence que trois agriculteurs ont été tués et l’ensemble des maisons et des cultures complètement détruit.


En 10 ans, le Guatemala est passé de l’autosuffisance alimentaire à une forte dépendance aux importations ; – 53,6% de la population vit sous le seuil de pauvreté dont 83% de la population vivant de l’agriculture; – 9% des enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition sévère et jusqu’à 70% dans les zones rurales ; – La sécurité alimentaire du pays dépend de la production des petits producteurs, qui produisent 67,5% de la production du maïs du pays. Les terres guatémaltèques sont connues pour leur fertilité, et donc, très attractives pour les entreprises agroalimentaires et les producteurs d’agrocarburants qui y produisent de la canne à sucre ou de l’huile de palme. Ces dernières années, l’accaparement de terres est devenu fréquent au Guatemala. Au vu du nombre croissant des expulsions des populations guatémaltèques, la Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH) a fait une demande auprès du gouvernement pour que les populations expulsées retrouvent l’accès à un logement, au soin et à des terres. Mais à ce jour, le gouvernement n’a toujours pas réagi. Dans le monde, on estime que deux tiers des terres accaparées sont destinées à la production d’agrocarburants. Les politiques énergétiques de l’Union Européenne sont en partie responsables, elles encouragent la production d’agrocarburants qui, comme au Guatemala, vient se substituer à des terres destinées à l’alimentation des populations. Vous aussi, vous pouvez agir pour mettre fin aux politiques de soutien à la production et à la consommation d’agrocarburants industriels :

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