Financements de l’adaptation : bilan décevant pour la France, à quelques jours de la COP21

Une taxe sur les transactions financières ambitieuse affectée à 50 % au climat, à la santé mondiale et à la solidarité internationale, ainsi qu’une hausse de l’aide au développement sont les moyens concrets que la France doit mettre sur la table pour garantir sa crédibilité pendant la COP21 et donner une impulsion positive aux négociations.

Le changement climatique a déjà des conséquences au quotidien pour les populations les plus vulnérables, qui ne disposent pas des moyens techniques, humains et financiers pour s’y adapter. Les pays développés, pollueurs historiques, doivent soutenir les pays en développement, les moins responsables du changement climatique. Les « financements climat » et plus particulièrement le soutien financier accru à l’adaptation, pour répondre aux besoins croissants sur le terrain, sont ainsi l’un des enjeux cruciaux de la Conférence des Nations unies sur le climat (COP21), qui s’ouvre dans quelques jours à Paris.

Alors que la France, en tant qu’hôte de ce sommet, se devrait d’être exemplaire, elle investit toujours aussi peu de moyens dans l’adaptation au changement climatique des pays les plus vulnérables. Hélas, les belles annonces du président Hollande à la tribune des Nations unies fin septembre 2015 auront vite été contredites par les propositions du Gouvernement autour du budget 2016.

Effectivement, l’état des discussions autour du projet de loi de Finances 2016 (PLF 2016) met cruellement en lumière une réalité défavorable aux efforts de la France pour le climat et pour le développement : une part belle accordée aux prêts au détriment des dons, une série d’ajustements combinés aboutissant à une réduction des crédits d’aide au développement de plus de 10 % à ce jour et l’utilisation de la taxe sur les transactions financières, théoriquement additionnelle, comme variable d’ajustement face à un manque d’ambition budgétaire criant.

 

Auteur(s) du rapport

Oxfam France