La lutte contre les changements climatiques, une priorité pour les Français-es

Un nouveau sondage mené par Oxfam France et Kantar montre que la crise climatique est perçue comme prioritaire par une grande majorité des Français-es. 61% d’entre eux/elles jugent ainsi que la lutte contre les changements climatiques est une priorité et qu’il est urgent d’agir.
Pourtant, les actions des gouvernements sont aujourd’hui jugées insuffisantes. Les plans de relance suite à la crise engendrée par la pandémie de coranavirus doivent être l’occasion de réorienter les politiques vers une véritable transition écologique et sociale.

La crise climatique, un enjeu majeur aux yeux des Françaises et Français

Selon le sondage Oxfam France – Kantar, 95% des Français-es considèrent que la lutte contre les changements climatiques est un enjeu important. 61% d’entre eux la jugent même prioritaire et estiment qu’il y a urgence à agir sur la question.
Préoccupés par les impacts des changements climatiques, les Français se disent à 63% inquiets par la multiplication et l’intensification des phénomènes météorologiques extrêmes comme les canicules, les tempêtes ou les incendies. Cette première inquiétude se place avant l’élévation du niveau des mers et océans (37%), l’augmentation des pénuries d’eau (36%) et la perte de la biodiversité (30%).
Les Françaises et Français sont en revanche moins inquiet·s face à des impacts qui les touchent moins. Ainsi, seulement 1 Français sur 10 est préoccupé par l’augmentation des crises alimentaires ou des famines. Ces phénomènes, inscrits dans le temps long, et plus éloignés des réalités hexagonales, sont encore difficilement perceptibles, bien que bien réels et aux potentiels impacts majeurs.

Préoccupés par les impacts des changements climatiques, les Français se disent à 63% inquiets par la multiplication et l’intensification des phénomènes météorologiques extrêmes comme les canicules, les tempêtes ou les incendies. Cette première inquiétude se place avant l’élévation du niveau des mers et océans (37%), l’augmentation des pénuries d’eau (36%) et la perte de la biodiversité (30%). Les Françaises et Français sont en revanche moins inquiet·s face à des impacts qui les touchent moins. Ainsi, seulement 1 Français sur 10 est préoccupé par l’augmentation des crises alimentaires ou des famines.

Face à l’urgence climatique, une action indispensable des gouvernements, aujourd’hui jugée insuffisante

Si les Français considèrent qu’il est urgent d’agir, ils sont toutefois 62% à estimer que la France n’en fait pas suffisamment en matière de lutte contre les changements climatiques. À l’inverse, seuls un tiers d’entre eux/elles se disent satisfait·e·s, estimant que la France en fait assez.

62% des personnes interrogées estiment que la France n'en fait pas suffisamment en matière de lutte contre les changements climatiques. 32% estiment que la France en fait suffisamment.

Davantage d’efforts et d’actions ambitieuses sont donc réclamés par les Français-es. Une majorité (52%) estime d’ailleurs que c’est en priorité aux gouvernements qu’il revient de montrer la voie et le place ainsi à la première position des acteurs devant prioritairement accentué ses efforts climatiques. Ils sont 89% à placer les gouvernements dans les 3 premiers acteurs prioritaires. Les entreprises arrivent ensuite en deuxième position, suivies par les citoyens et acteurs publics.

Lorsqu'on demande aux français interrogés qui sont les acteurs prioritaires qui doivent agir pour lutter contre les changements climatiques, les gouvernements sont cités à 89% dans le top 3, les entreprises à 68%, les citoyens à 47%, les acteurs publics locaux à 54%, les banques (ou secteur financier) à 35% et les associations à 7%.

Ces chiffres montrent l’urgence pour les gouvernements d’être à la hauteur de la crise, alors même que l’Accord de Paris fête ses 5 ans cette année et que le bilan est inquiétant, au regard de l’insuffisance des mesures prises par les Etats pour limiter le réchauffement climatique.

Les plans de relance, une occasion unique pour agir et construire de nouveaux modèles

Partout dans le monde, les gouvernements annoncent des plans de relance pour faire face à la crise engendrée par le Covid-19. Pour 49% des Français-es, ces plans de relance doivent être l’occasion de repenser notre modèle économique en alliant réduction des inégalités et enjeux environnementaux. Le constat est net : ces deux aspects doivent être pensés ensemble et l’un ne doit pas être poursuivi au détriment de l’autre.
Les entreprises, et le gouvernement dans son rôle de régulateur, sont attendus pour jouer un rôle majeur dans cette relance. 80% des Français-es estiment ainsi que les plans de relance doivent imposer des contreparties aux entreprises afin qu’elles s’engagent dans la transition écologique et réduisent leur empreinte carbone.

49% des personnes interrogées pensent qu'il faut repenser le modèle économique pour réduire les inégalités sociales et tenir compte des limites de la planète. 17% estiment qu'il faut repenser le modèle économique pour tenir compte des limites de la planète. 15% pensent qu'il faut repenser le modèle économique pour réduire les inégalités sociales. 12% pensent qu'il faut favoriser l'économie en relançant la croissance du PIB coûte que coûte. 7% ne savent pas.

Malgré cette volonté affichée des Français-es et les demandes des différentes associations – dont Oxfam France – à conditionner les aides publiques versées aux grandes entreprises dans le cadre du plan de relance, la demande est restée vaine. Les amendements déposés en ce sens ont tous été écartés par le gouvernement et la majorité parlementaire.

Les citoyen-ne-s ont adopté des gestes respectueux de l’environnement

Les Françaises et Français sont 96% à déclarer avoir adopté des gestes respectueux de l’environnement au quotidien comme le tri des déchets, l’utilisation des véhicules non-polluants ou une consommation plus locale et éthique.
Une prise de conscience individuelle nette qui souligne une nouvelle fois l’importance qu’ils accordent à la question climatique. Si ces gestes individuels sont évidemment essentiels, ils ne seront malheureusement pas suffisants face à l’ampleur de l’urgence : la très grande majorité des efforts nécessaires se trouvent aujourd’hui entre les mains de l’Etat et des entreprises.

L’intégralité du sondage est disponible ici.