L’Affaire du Siècle : ne doutons jamais de notre capacité à gagner !

L’Affaire du Siècle est l’exemple même de ce que la mobilisation citoyenne, collective, peut produire comme changements sociétaux. Elle est l’illustration de toute la force du pouvoir citoyen et de l’importance du travail dans la durée d’ONG comme Oxfam France, alliant expertise et action. Durant trois ans, nous avons collectivement redoublé d’efforts, à la fois pour porter le dossier en justice, pour l’étayer de recherches et de constats sur les politiques climatiques mais aussi pour faire grandir la prise de conscience dans l’opinion ainsi que la volonté d’agir. Ce travail de plusieurs années, sur l’Affaire du Siècle comme sur de nombreux autres sujets, est rendu possible grâce au soutien de dizaines de milliers de personnes. Et il fait toute la différence.

Si parfois vous vous sentez résigné·e, si vous doutez de notre force collective à porter le changement : rappelez-vous l’Affaire du Siècle. Et poursuivons le combat !

Trois ans d’actions possibles grâce à vous !

L’Affaire du Siècle c’est :

  • Une action en justice, avec 19 avocat·e·s mobilisé.e.s, et de nombreux dossiers déposés auprès du tribunal administratif ;
  • Un travail de recherche tout au long de ces trois années, pour enrichir le dossier juridique et faire la preuve tant de l’inaction de l’Etat que de son impact sur la population ;
  • Une information continue, en prenant la parole dans les médias, sur les réseaux sociaux, afin de participer à la prise de conscience du public tant sur les problèmes que sur les solutions et les actions à mettre en œuvre
  • La mobilisation d’un large public pour soutenir l’Affaire du Siècle, qui a permis de rallier 2,3 millions de personnes à ce combat, faisant de cette action la pétition en ligne la plus signée de l’histoire de France.

L’importance d’agir dans la durée

L’Affaire du Siècle c’est l’exemple parfait de la combinaison entre expertise (scientifique, juridique, politique), information, sensibilisation et mobilisation citoyenne. C’est la preuve de la force du collectif. Ce sont des ONG, des avocat·e·s, des expert·e·s, des communicant·e·s, des personnalités, des militant·e·s, des bénévoles, des donateurs et donatrices, des citoyen·ne·s, qui ont toutes et tous agi à leur niveau, mais ensemble, pour aboutir à des changements concrets.

C’est la preuve de l’importance de la détermination. Trois ans d’actions, deux audiences, ça peut paraître long. Surtout face à un enjeu dont l’urgence est chaque jour plus grande. Mais cette détermination est essentielle. Vitale même.

Travailler sur le long terme, tenir dans la durée, n’est possible que grâce à une chose : aux personnes qui soutiennent le travail des ONG comme Oxfam France. Sans elles, pas de voix, pas d’indépendance, pas d’actions qui se poursuivent tant que la victoire n’est pas obtenue. Sans elles, pas d’Affaire du Siècle.

Alors merci, tout simplement. Notre monde doit changer, pour construire un avenir durable et juste, pour protéger les plus vulnérables, pour combler le fossé des inégalités. Et ensemble, nous avons le pouvoir de le faire. Si parfois vous en doutez, rappelez-vous l’Affaire du Siècle !

Que représente la victoire de l’Affaire du Siècle dans la lutte contre les changements climatiques ?

En décembre 2018, l’Affaire du Siècle a attaqué l’Etat en justice pour inaction climatique. Portée par Oxfam France avec trois ONG (Fondation Nicolas Hulot pour la nature et l’homme, Greenpeace, Notre Affaire à tous), cette action avait pour but de contraindre l’Etat à agir et adopter des politiques réellement capables de lutter contre les changements climatiques.

Trois ans plus tard, le tribunal administratif de Paris nous a donné raison. En février 2021, il a d’abord reconnu la culpabilité de l’Etat français pour inaction climatique et le préjudice écologique causé. C’est la première fois qu’un tel préjudice est reconnu en France. L’histoire du droit s’écrit au fil de l’action citoyenne.

Ce 14 octobre 2021, une deuxième victoire de l’Affaire du Siècle est venue faire avancer la lutte face à l’urgence climatique. L’Etat a été condamné à réparer les conséquences de son inaction climatique, au plus tard d’ici au 31 décembre 2022. En un mot : il doit agir, au risque d’être hors-la-loi et de devoir se plier aux contraintes que les juges décideront alors. Les gouvernements successifs sont désormais obligés de faire leurs preuves et de respecter strictement les engagements climatiques de la France.

L’Etat doit réparer les conséquences de son inaction climatique : qu’est-ce que cela signifie ?

Entre 2015 et 2018, la France a émis 15 millions de tonnes de gaz à effet de serre en trop par rapport aux engagements fixés dans les textes. Une faute qui a mis l’État dans l’illégalité et que les dirigeant·e·s sont maintenant contraint·e·s de réparer avant la fin de l’année prochaine (31 décembre 2022). Nous le savons : dans la lutte contre les changements climatiques, limiter et diminuer les émissions de gaz à effet de serre est un enjeu majeur.

15 millions de tonnes de gaz à effet de serre devront ainsi être retranchées du “budget carbone” de la France pour 2022. Cette décision impose donc à l’État de doubler les réductions d’émissions prévues entre 2021 et 2022. Derrière ce jugement, ce sont bien des actions politiques concrètes qui sont imposées, dans les secteurs, notamment, des transports, de l’agriculture et du bâtiment, et qui permettront d’agir plus efficacement et plus rapidement face à la crise climatique.

Ensemble, poursuivons le combat pour notre avenir à toutes et tous. Restons mobilisé·e·s, restons déterminé·e·s, restons engagé·e·s. Ensemble, nous sommes une force immense !