Oxfam France rappelle que près d’un milliard de personnes ne sont pas en mesure de se nourrir suffisamment et qu’en 2009, si rien n’est fait, 50 pays continueront d’être frappés de plein fouet par l’augmentation des produits agricoles de base.
Juguler la crise financière mondiale est une priorité à l’agenda de ces assemblées annuelles. Mais s’arrêter aux conséquences de cette seule crise serait une erreur alors qu’il y a encore trois mois, la priorité était la lutte contre la hausse des prix alimentaires et les effets du réchauffement climatique.
« La Banque mondiale et le FMI sont au cur des politiques de lutte contre la pauvreté dans le monde : ces assemblées doivent être l’occasion de mettre ensemble ces questions sur la table des négociations » a déclaré Sébastien Fourmy, d’Oxfam France.
Oxfam France appelle la Banque mondiale à aller plus loin dans sa réponse à la crise alimentaire en développant une nouvelle stratégie agricole à long terme qui pourrait permettre aux pays en développement de soutenir les petits producteurs au lieu de proposer des solutions à la va-vite.
« La lutte contre le réchauffement climatique ne peut être oubliée, même pour cause de crise financière. La Banque mondiale doit agir de manière décisive sur la question du changement climatique dans les pays développés en mettant au centre de son approche les communautés les plus vulnérables » ajoute Sébastien Fourmy.
Au-delà de l’urgence de ces crises, Oxfam France estime également que ces assemblées doivent être l’occasion d’enfin faire évoluer le fonctionnement de la Banque mondiale, réforme reportée depuis des années. Alors que Robert Zoellick appelle à un nouveau multilatéralisme’, ce renouveau doit commencer par la Banque mondiale qui doit aller plus loin que les mini-réformes’ du FMI, notamment en accordant un siège supplémentaire du Conseil d’administration au continent africain.
NOTES :
– Sébastien Fourmy, d’Oxfam France, sera à Washington du 8 au 12 octobre et disponible pour des interviews sur place et par téléphone.