Conférence de Cancun sur le climat : pour des financements à la hauteur des enjeux

Un an après l'échec de Copenhague, Oxfam France sera présente à Cancun pour montrer comment le processus onusien doit répondre aux besoins des populations les plus vulnérables. Il s'agit non seulement de les soutenir dans leurs efforts d'adaptation aux effets du changement climatique mais aussi de préserver les progrès récents en matière de lutte contre la pauvreté.

 

 

Pour Romain Benicchio, qui sera sur place pour Oxfam France :

« Les négociations climat ne doivent pas être prises en otages par quelques pays. Si un accord ambitieux, contraignant et équitable reste nécessaire, le sommet de Cancun doit permettre de rétablir la confiance au sein des négociations et, surtout, d'avancer sur les objectifs issus de l'accord de Copenhague. Les avancées sont particulièrement urgentes sur les dossiers relatifs aux financements climat pour répondre aux besoins des pays et communautés les plus pauvres. Des progrès au Mexique dépend le sort des populations les plus vulnérables, celles qui subissent déjà l'impact du changement climatique« .

Principaux points suivis par Oxfam France lors du sommet de Cancun :

Financements précoces : L'accord de Copenhague prévoit la mobilisation de 30 milliards de dollars sur la période 2010-2012, la France s'étant engagée de son côté à y contribuer à hauteur de 420 millions d'euros par an. Cancun sera l'occasion de faire le point sur cet engagement, mais aussi de décider de principes de suivi et de comptabilisation. L'Union européenne doit notamment présenter un rapport sur les actions de l'ensemble de ses Etats membres le 30 novembre.

Un rapport publié récemment par Oxfam France et le Réseau Action Climat France montre que la France se contente de recycler une partie de son Aide Publique au Développement (APD) pour tenir cet engagement. De plus, le recours quasi systématique aux prêts et le manque d'attention porté aux activités d'adaptation, risque de laisser de côté les populations les plus vulnérables.

Les agricultures paysannes, particulièrement victimes du changement climatique dans les pays du Sud, sont les grands perdants de ces orientations. Les petits agriculteurs développent aujourd'hui des stratégies adaptées à leurs besoins et à leur milieu, que seuls les dons peuvent efficacement soutenir.

– Pour plus d'informations, voir le rapport Oxfam France/RAC-F Quai des brumes.

– La campagne Privés de terre, privés d'avenir sur les agricultures paysannes.

Fonds Vert : La création d'un 'Fonds vert' à Cancun doit permettre de parvenir à une meilleure coordination des actions et financements.

Les financements précoces passent aujourd'hui par une multitude de canaux, bilatéraux ou multilatéraux, avec des coûts de transactions importants pour les pays récipiendaires. Il est essentiel que ce nouveau fonds assure une place équitable dans ses organes de gouvernance aux pays qui en seront les principaux utilisateurs, les pays en développement. La mise en place de ce fonds doit également permettre un rééquilibrage vers les activités d'adaptation, aujourd'hui le parent pauvre des financements climat.

– Pour plus d'informations, voir le rapport Oxfam Réparer deux injustices.

Financements de long terme : Les financements précoces ne sont qu'une première étape pour répondre à l'ampleur des besoins des pays touchés par le changement climatique. Il est ainsi essentiel que la communauté internationale réaffirme dans le cadre des Nations unies l'engagement de Copenhague de mobiliser 100 milliards de dollars d'ici à 2020. Suite aux travaux du Groupe consultatif de haut niveau des Nations unies sur le financement de la lutte contre les changements climatiques (AGF), les négociateurs doivent réaffirmer le rôle central des financements publics dans la réalisation de cet objectif et avancer sur la mise en œuvre de nouvelles sources de financement potentiels, tels que les mécanismes sur les transports aériens et maritimes (bunkers) ou les taxes sur les transactions financières.

– Pour plus d'informations, voir le rapport Oxfam [« La question à 100 milliards de dollars »->/IMG/pdf/climat-financements-apres-Copenhague_Oxfam100531.pdf].

Impact humain du changement climatique : Les populations pauvres sont doublement victimes des dérèglements climatiques : non seulement elles sont les plus durement touchées par un changement climatique dont elles ne sont pas responsables mais elles sont en outre négligées par les fonds qui devraient leur venir en aide.

– Pour plus d'informations, voir le rapport Oxfam [« Le Coût humain du changement climatique »->/IMG/pdf/rapport-cout-humain-oxfam_1_.pdf].

Contacts

A Cancun du 27 novembre au 12 décembre

– Magali Rubino, chargée des relations médias : + 00 521 99 81 59 47 42 (portable mexicain) + 00 33 30 46 66 04 (portable français) [mrubino@oxfamfrance.org->mailto:mrubino@oxfamfrance.org]

– Romain Benicchio, chargé de campagne climat : + 00 41 79 79 79 990
[romain.benicchio@oxfaminternational.org->mailto:romain.benicchio@oxfaminternational.org]

Des porte-parole membres de la délégation d'Oxfam originaires du Bangladesh, d'Afrique du Sud, du Mexique, du Brésil, de Chine, du Sénégal ou des Philippines sont également disponibles pour des interviews.

Oxfam France sera présente à Cancun avec ses partenaires français du RAC et de Coordination Sud.

A Paris
– Laurence Veyne [lveyne@oxfamfrance.org->mailto:lveyne@oxfamfrance.org] / 01 56 98 24 40

Ressources

– L'ensemble de l'équipe Oxfam [twittera->http://twitter.com/Oxfam/oxfam-climate] depuis Cancun sur l'avancée des négociations.

– Tous les blogs d'Oxfam sur le sommet de Cancun sont visibles [ici->http://blogs.oxfam.org/fr].

||Communiqué envoyé dans le cadre d’une campagne lancée en septembre 2009 et réalisée avec l’aide financière de l’Union européenne. Le contenu de cette campagne relève de la seule responsabilité d’Oxfam France et ne peut en aucun cas être considéré comme reflétant la position de l’Union européenne.|

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