FSM 2009 : « Face aux crises, écoutez la base ! »

Oxfam International a participé à la 9ème édition du Forum social mondial à Belém, au Brésil, qui s'est achevée le 1er février. Objectif : partager des expériences et des stratégies avec d’autres organisations et réseaux afin de combattre les effets combinés de la crise économique, alimentaire et climatique dans les pays en développement.

Organisé à Belém, l’une des principales portes de l’Amazonie, ce FSM a accordé une place particulière aux questions touchant à la biodiversité, aux peuples indigènes et au changement climatique. Mais la crise alimentaire mondiale faisait elle aussi partie des thèmes d’intérêt majeur.

La crise alimentaire bien présente

« Sur un an, la volatilité des prix agricoles a entraîné plus de 100 millions de personnes supplémentaires dans les griffes de la faim », explique Katia Maria, collaboratrice d’Oxfam International au Brésil. « Désormais, le nombre d’hommes, femmes et enfants souffrant de la faim atteint la barre du milliard, soit une personne sur six dans le monde. Face aux crises actuelles, les solutions à court et à long terme ne peuvent venir que de la compréhension des besoins et des propositions des mouvements sociaux de base. Le FSM est l’espace de débat idéal pour cela, et les dirigeants mondiaux feraient bien de l’écouter ».

Climat et crise financière

Changement climatique, intégration régionale, effets de la crise financière, alimentaire et énergétique : tels sont les principaux points d’attention sur lesquels Oxfam comptait débattre avec d’autres organisations de la société civile présentes à Belém.

Le changement climatique a été particulièrement pris en considération dans ce forum organisé aux portes de l’Amazonie, et le doute n’existe plus sur le fait que ce danger devient l’une des principales menaces au développement et à la lutte contre la pauvreté.

« Nous sommes à un moment crucial , explique Constantino Casasbuenas, un autre collaborateur d’Oxfam présent à Belém. Les dirigeants mondiaux sont en train de débattre sur les meilleures façons de minimiser les effets de la crise financière, principalement pour leurs propres systèmes financiers. Toutes les personnes réunies ici ont pu voir les montagnes d’argent déboursées pour soutenir les économies des pays riches alors que ceux-ci n’ont jamais mis à disposition de telles sommes pour faire cesser la souffrance de millions de gens dans le monde. »

« Aujourd’hui, la société civile a l’opportunité de se faire entendre par ceux réunis à Londres pour le G20 et à Rome pour le G8. Notre message est clair : le ’business as usual’ ne peut plus être une option ! »

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