G20 : le sommet de Londres tiendra-t-il ses promesses ?

Sommet du G20

Pour la deuxième fois, les chefs d'Etat du G20 se sont rencontrés à Londres le 2 avril dernier, dans un contexte de crise économique mondiale dont il a été clairement démontré qu'elle affecte en priorité les pays les plus pauvres.

Pertes d'emplois, diminution des sommes envoyées par les travailleurs migrants à leurs familles, conséquences majeures sur le travail des femmes : les travaux du réseau Oxfam International ont mis en évidence l'impact humain croissant de cette crise sur les populations de ces pays.

S’appuyant sur les dernières prévisions publiées à la veille du sommet, le réseau estime que la crise pourrait plonger 100 millions de personnes supplémentaires dans la pauvreté au cours de la seule année 2009.

Face à ce constat, quelle a été la réaction du G20 ? Le sommet s'est achevé sur une formidable note d'optimisme, sur l’idée que les pays riches étaient prêts à prendre des mesures de relance budgétaire radicales en faveur des populations des pays pauvres, à contrôler le « capitalisme de casino » de ces 35 dernières années et à assumer pleinement leur rôle en matière de promotion de l’équité et de la justice économique.

Hélas, les sommets internationaux passés nous ont appris que l’euphorie de ces événements tournait trop souvent court, que les sommes promises pouvaient fondre comme neige ou soleil et que les processus de mise en œuvre étaient forcément plus laborieux que les déclarations fracassantes d’un jour.

Au cœur de la pire crise économique de ces 60 dernières années, l’engagement et le leadership des responsables politiques doivent être plus forts que jamais.

Si l’on peut imaginer que certains participants ont poussé un soupir de soulagement en constatant que le sommet s’achevait sur un bilan supérieur aux maigres objectifs initiaux, les résultats concrets risquent fort de ne pas être à la hauteur des espoirs de changement qui ont vu le jour à la fin de l’année 2008.

Les événements à venir, notamment les grandes rencontres diplomatiques internationales du reste de l’année, nous diront si le sommet de Londres tiendra ses promesses.

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