« Pour financer les enjeux globaux et notamment la lutte contre les conséquences des changements climatiques ou l'accès aux soins de santé et à l'éducation à travers le monde, l'aide des pays riches ne suffira pas. Face à un G8 qui a du mal à tenir ses promesses, les pays du G20 doivent prendre leurs responsabilités et créer une taxe sur les transactions financières pour combler ce fossé. Sur ce sujet, les divergences du G20 ne doivent pas être un prétexte pour ne rien faire ou ne rien dire : le volontarisme de plusieurs pays engagés à ne pas attendre pour avancer sera en revanche décisif. La France a un rôle particulièrement important à jouer puisqu'elle accueillera les G8 et G20 l'an prochain« , souligne Luc Lamprière, Directeur Général d'Oxfam France.
Au sein du G20, le débat se focalise pour le moment sur la manière de taxer le secteur bancaire et financier pour le faire contribuer aux coûts de la crise, en renflouant les budgets en déficit ou via des fonds destinés à assurer de futures crises. Il est temps d'élargir le sujet et de poser les bases d'une redistribution des richesses au niveau mondial avec une taxe sur les transactions financières. Mais aussi, au-delà des financements, d'encadrer le secteur financier, et ses bulles spéculatives, avec de nouvelles exigences de transparence.
« Environ 6 000 milliards de dollars s'échangent chaque jour sur les marchés financiers, soit 20 fois la richesse mondiale. Une simple taxe de 0,05% sur l'ensemble de ces opérations financières pourrait générer 500 milliards de dollars par an. Même pour le FMI, de telles taxes sont parfaitement faisables. L'enjeu autour de la taxe n'est donc ni un enjeu technique ni même un enjeu de compétitivité des places financières mais uniquement de volonté politique au niveau de chaque pays« , ajoute Sébastien Fourmy, d'Oxfam France, présent à Toronto pour le sommet du G20.
Oxfam France demande à M. Nicolas Sarkozy de s'engager publiquement, lors de ce G20, en faveur d'une taxe de 0,05% sur l'ensemble des opérations financières, au niveau mondial. Le G20 doit exiger l'utilisation des revenus de cette fiscalité internationale pour répondre aux enjeux mondiaux que sont les changements climatiques et les objectifs d'éradication de la pauvreté.
Note
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Contacts G8 / Oxfam du 21 au 28 juin
– Sébastien Fourmy – Oxfam France, Directeur du plaidoyer et des études, à Toronto : 00 1 416-988-2677
– Justine Lesage – Oxfam Québec, Chargée des relations médias G8/G20 pour la presse francophone, à Toronto : 00 1 647-381-8634 / 001 514-382-7922
– Magali Rubino – Oxfam France, Chargée des relations médias, à Paris : 00 33 6 30 46 66 04
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