G20 : Réaction d’Oxfam suite à la réunion ministérielle Finances et Développement

Luc Lamprière, directeur général d'Oxfam France, porte parole d'Oxfam à la réunion des ministres des finances et développement du G20 :

Taxe sur les transactions financières

« La taxe sur les transactions financières est maintenant en route pour devenir sans plus tarder une réalité. Une telle taxe a le potentiel de générer des milliards de revenus pour lutter contre la pauvreté et les changements climatiques. Avec maintenant les avis même du FMI et de Bill Gates qui disent qu'une telle taxe est faisable sans nécessiter un accord international unanime, les pays du G20 ne peuvent plus ni nier l'énorme potentiel de cette solution ni prétendre qu'il s'agit d'une option irréaliste. »

Transport maritime et aérien et financements climat

« La mise en place de mécanismes de financements nouveaux visant les secteurs maritime et aérien offre la possibilité de réduire les émissions de gaz à effet de serre colossales du secteur maritime sans que les pays en développement en souffrent injustement et, ce faisant, de générer des milliards de dollars de recettes destinées à l'action pour le climat dans les pays pauvres. »

Mobilisation des ressources domestiques

« L'intérêt affiché par le G20 pour les questions de transaparence et de corruption est bienvenu et nécessaire mais il est decevant de constater que quand les ministres des finances et les ministres du développement se rencontrent pour la première fois ils n'aient rien de plus à dire sur les paradis fiscaux. Le G20 parle de financement du développement mais il n'a pas encore fait ce qu'il faut pour mettre un terme aux conséqunces de l'évasion fiscale qui prive les pays pauvres des ressources qui leurs reviennent. Les pays du G20 doivent rendre les flux financiers, notamment des entreprises, en provenance et à destination des pays en développement enfin transparents et ainsi contribuer à la lutte contre la corruption. »

Agriculture

« La crise alimentaire oblige le G20 à prendre la question de la volatilité des prix beaucoup plus au sérieux pour et agir pour la transparence et régulation et des marchés financiers et de l'ensemble des acteurs qui jouent sur les denrées alimentaires comme on fait des paris au casino. »

Announce d'un programe sur des réserves alimentaires en Afrique de l'Ouest

« Oxfam salue le soutien du G20 à l'initiative du Programme Alimentaire Mondial de soutenir la Communauté Economique Des Etats de l'Afrique de l'Ouest (la CEDEAO) pour la gestion coordonnée de réserves alimentaires d'urgence en Afrique de l'Ouest car c'est un élément important pour une réponse plus rapide et plus efficace aux crises alimentaires qui affectent la région.
_ Mais la question des réserves ne doit pas seulement être pour les urgences mais également pour pouvoir réguler les prix localement et donc éviter des crises futures. Les pays du G20 doivent donc aller beaucoup plus loin et aussi aller formuler des positions ambitieuses à la mesure des responsabilités de leurs propres pays pour limiter la volatilité des prix agricoles. »

 
||Communiqué envoyé dans le cadre d’une campagne lancée en septembre 2009 sur la lutte contre le changement climatique et réalisée avec l’aide financière de l’Union européenne. Le contenu de cette campagne relève de la seule responsabilité d’Oxfam France et ne peut en aucun cas être considéré comme reflétant la position de l’Union européenne.|

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