G8 : Réaction au communiqué sur le changement climatique

{{Toyako, 8 juillet 2008}} – Oxfam International réagit au communiqué « Environnement & changement climatique » du G8.

Luc Lamprière, directeur d’Oxfam France et porte-parole d’Oxfam International :

« A ce rythme, le monde sera cuit d’ici à 2050 ! Et les dirigeants actuels du G8 seront depuis longtemps oubliés. L’accord du G8 en faveur d’un objectif climatique de réduction des émissions carbone de « 50% d’ici à 20/50 » nous laisse avec 50% de chances de subir un désastre climatique d’ici là. »

« L’annonce du G8 pour 2050 n’est pas un progrès. Il s’agit plutôt d’inertie, qui ne contribue en rien à diminuer le risque qu’encourent dès à présent des millions de personnes pauvres. »

« Prélever sur l’aide publique au développement existante les sommes engagées pour le Fonds d’investissement climat est inique : il faut engager des fonds additionnels, alors même que le budget global de l’aide diminue. Aujourd’hui, chaque dollar attribué pour l’adaptation au climat est un dollar de moins pour les médicaments essentiels, les livres scolaires et autres outils incontournables du développement. »

Principaux points du communiqué Climat du G8 :

– Objectif de réduire de 50% les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2050, sans objectif annuel intermédiaire.
– Engagement de 6 milliards de dollars pour le Fonds d’investissement climat, hébergé à la Banque mondiale et prélevé sur les budgets existant de l’aide publique au développement.
– Aucun accord sur le délai à partir duquel les émissions de gaz doivent décliner
– Aucun objectif intermédiaire en matière de réduction des émissions ; seulement un objectif indéterminé.
– Reconnaissance de niveaux de responsabilités différents entre les économies développées et les économies en développement.

Quelques chiffres réels :

– Pour éviter des conséquences catastrophiques, les émissions de gaz à effet de serre devraient culminer en 2015 pour chuter d’ici à 2050 d’au moins 80% par rapport au niveau de 1990.
– Les pays riches doivent réduire leurs émissions d’ici à 2020 d’au moins 25 à 40% par rapport au niveau de 1990.
– Les besoins liés à l’adaptation des pays en développement sont estimés entre 50 et 86 milliards de dollars par an.

ote aux médias sur le sommet du G
Crise de crédibilité : alimentation, pauvreté et changement climatique » (en anglais
ésumé (en français

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