Monsieur le Président de la République,
En 2006, vous avez signé le pacte écologique. Vous vous êtes personnellement engagé à faire de la taxe carbone un des piliers de votre politique environnementale.
Or, le Premier Ministre vient d'annoncer son abandon. La taxe carbone n'est plus, et de votre promesse, il ne reste rien. Les associations sont scandalisées par le mépris qui caractérise cette décision.
Les négociations sur le climat de Copenhague nous ayant laissés sans cadre de coordination internationale, il est impératif de mettre en place des politiques climatiques nationales structurantes. La médiatisation étant retombée, l'enjeu du changement climatique se situe désormais bien loin des priorités du Gouvernement.
Pire encore, début mars, vous déclariez à l'occasion du salon de l'agriculture que « toutes ces questions d’environnement, ça commence à bien faire ! ».
Hier, vous approuviez un projet de terminal charbonnier à Cherbourg, contribuant ainsi au développement de la filière des énergies fossiles.
Aujourd'hui, vous enterrez la taxe carbone.
Entre la frénésie pro-environnementale des premiers mois de votre mandat et le déni qui caractérise votre politique actuelle, il ne s'est écoulé que trois ans. Que nous réservez-vous pour demain ? L'abandon du Grenelle ou de ce qu'il en reste ?
Monsieur le Président, l'avenir du climat mérite mieux que tout opportunisme politique.
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