Commentant l’appel lancé par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) aux gouvernements pour qu’ils soutiennent un programme volontaire de partage des données d’essais et des brevets relatifs aux vaccins et traitements pour le coronavirus, Sandra Lhote-Fernandes, chargée de plaidoyer santé chez Oxfam France, a déclaré:

« Il est regrettable que la France ne se soit pas jointe aux premiers signataires de l’initiative alors qu’elle est la concrétisation de sa récente mobilisation pour faire du futur vaccin un bien public mondial. Nous appelons la France à rejoindre sans plus attendre l’initiative pour être en cohérence avec ses récentes prises de position. »

« La tentative de l’industrie pharmaceutique de torpiller l’initiative de l’OMS suggère qu’elle se soucie davantage de ses profits que de la santé des gens. Le développement des vaccins est financé par des fonds publics – les grandes sociétés pharmaceutiques ne doivent pas être autorisées à le traiter comme un bien privé. »

« Le moyen le plus rapide de faire vacciner chaque individu, dans chaque pays, est que chaque entreprise et organisation impliquée dans la recherche et le développement partage son savoir-faire, ses données et ses brevets. »

« Les gouvernements doivent soutenir l’appel de l’OMS et subordonner le financement public au partage de la recherche et des brevets. Nous ne pouvons pas continuer comme si de rien n’était alors que des vies et des moyens de subsistance sont perdus et les économies s’effondrent. »

Notes aux éditeurs

L’appel à mobilisation de l’OMS est lancé aujourd’hui avec le soutien d’un certain nombre de pays, dont le Portugal, la Norvège et les Pays-Bas.

Plus de 140 dirigeants mondiaux, anciens dirigeants et économistes, dont le président de l’Afrique du Sud et président de l’Union africaine, Cyril Ramaphosa, le Premier ministre du Pakistan, Imran Khan, le président de la République du Sénégal, Macky Sall, le président de la République du Ghana, Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, ont signé une lettre ouverte appelant tous les gouvernements à s’unir derrière un vaccin populaire contre le coronavirus.