Au moment où les chef-fe-s d’Etat et de gouvernements des pays du G7 se dirigent vers Biarritz, et que le Président Emmanuel Macron a fait de la lutte contre les inégalités la priorité de sa présidence du G7, Oxfam souligne dans son rapport « Les sept péchés capitaux du G7 », la responsabilité de ce groupe dans l’accroissement des inégalités dans leurs propres pays et à travers le monde. Pour que ce G7 ne soit pas le théâtre de paroles vides et d’hypocrisie, notamment du fait de l’exclusion de la société civile du sommet, Oxfam présente sept mesures urgentes que le G7 doit prendre contre les inégalités.

« Tout en multipliant les grands discours sur les dangers des inégalités, les pays du G7 – qui représentent 10% de la population mondiale mais possèdent la moitié de la richesse du globe – ont encouragé le développement d’un système inégalitaire qui permet aux multinationales et aux ultra-riches de contrôler les décisions politiques en leur faveur. Cela résulte en un nivellement vers le bas l’imposition des grandes entreprises et fortunes au détriment de l’investissement dans les services publics, l’aide internationale, la protection du climat ou l’égalité femmes-hommes » déclare Cécile Duflot, directrice générale d’Oxfam France.

La crise des inégalités s’aggrave avec l’apparition d’un nouveau milliardaire tous les deux jours, alors que le fossé se creuse entre ceux qui ont tout et ceux qui n’ont rien, participant à la montée des populismes, et à la rupture de confiance avec la classe politique à travers le monde. Oxfam décrit comment les gouvernements du G7 alimentent dangereusement les inégalités en échouant à mettre en place une fiscalité juste et progressive, préférant privilégier des pratiques fiscales néfastes, tout en sapant la capacité des pays en développement à collecter l’impôt pour financer la lutte contre les inégalités et la pauvreté. Ce système économique inégalitaire pèse en premier lieu sur les personnes les plus pauvres, et en particulier les femmes.

« Les gouvernements du G7 ont une responsabilité historique dans la crise actuelle des inégalités, ils ont maintenant la responsabilité de réparer leurs erreurs et d’être acteurs des solutions nécessaires pour y répondre. En tant que dirigeant-es d‘un monde en crise, ils doivent adopter en urgence des politiques publiques permettant l’émergence d’une économie plus humaine, et la promouvoir à travers le monde » selon Cécile Duflot.

Oxfam appelle les gouvernements du G7 à s’assurer que les plus riches et les multinationales paient leur juste part d’impôt, que les services publics tels que l’éducation et la santé, ainsi que l’aide au développement soient suffisamment financés et de qualité. Ils doivent également montrer l’exemple en promouvant un modèle d’entreprise qui partage plus justement la richesse et le pouvoir entre les actionnaires et les salarié-e-s, notamment en demandant que les entreprises publient les écarts de salaires entre les hommes et les femmes et les dirigeants et salarié-e-s.

Enfin, face à l’urgence climatique, les gouvernements du G7 doivent réduire drastiquement leurs émissions de gaz à effet de serre, atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, et respecter leur engagement de mobiliser les 100 milliards de dollars par an prévus pour soutenir les pays les plus vulnérables.

« Les chef-fe-s d’Etat et de gouvernement du G7 ont un choix à faire entre un avenir plus juste, digne et durable pour toutes et tous ou perpétuer un système concentrant toute la richesse dans les mains de quelques-un-es. Entre l’accès à la santé pour tou-t-e-s ou encore plus de richesse pour les milliardaires. Choisir l’intérêt général plutôt que l’intérêt des multinationales et des ultra riches : il reste encore à prouver que cette poignée de dirigeant-es en sont capables, » selon Cécile Duflot.Les sept péchés capitaux du G7ux_2019

CONTACTS:

Caroline Prak + 33 6 31 25 94 74 cprak@oxfamfrance.org

Laura Rusu +1 202 459 3739 laura.rusu@oxfam.org

NOTE : Oxfam est present au ContreG7 et au G7 à Hendaye et Biarritz du mercredi 21 au lundi 26 août 2019. De nombreuses activités sont prévues dont des stunts medias le vendredi 23 août après-midi à Biarritz et le samedi 24 août matin à Hendaye, une campagne d’interpellation #TimeToBeBrave timetobebreave.org des rencontres militantes autour de l’OxVan et des conferences publiques (sous reserve).