Le gouvernement a présenté ce mercredi 22 septembre le dernier projet de loi de finances du quinquennat.

Pour Quentin Parrinello, responsable de plaidoyer Justice fiscale et inégalités : « A l’image de ces quatre dernières années, les plus pauvres restent les grands oubliés du dernier budget du quinquennat. Malgré une pandémie mondiale qui a aggravé les inégalités, enrichi les grandes fortunes et durement frappé les plus précaires, le gouvernement renonce encore à mettre à contribution les plus riches pour financer la réponse à la crise et s’attaquer radicalement aux écarts de richesses » [1]

« Emmanuel Macron voudrait faire croire qu’il n’est pas le Président des riches, mais l’INSEE ou encore récemment l’Institut Montaigne, un think tank dit libéral, ont montré que la majorité des mesures fiscales du quinquennat ont profité aux ménages les plus aisés ».

Selon un rapport du Sénat, la suppression de l’ISF et de la flat tax ont fait gagner en moyenne plus de 100 000 euros aux 1 300 foyers les plus riches, et plus d’un million d’euros aux 100 foyers les plus riches. Et dans le même temps, le niveau de vie des 10% des Français.e.s les plus pauvres a baissé depuis le début du quinquennat, avec notamment la baisse des aides au logement.

Quentin Parrinello poursuit : « En refusant toute mesure de justice fiscale, le Président de la République est à contre-courant de l’Histoire et de l’impératif de la lutte contre les inégalités. Plusieurs pays dans le monde, comme l’Argentine, la Nouvelle-Zélande ou encore la Bolivie, ont voté des taxes exceptionnelles sur les ultra riches. C’est tout simplement de la justice et du bon sens de demander à celles et ceux qui se sont enrichis sur la crise de participer à la solidarité nationale ».

[1] : Rapport Oxfam France, janvier 2021 https://www.oxfamfrance.org/inegalites-et-justice-fiscale/inegalites-et-pauvrete-en-france-les-voyants-au-rouge/

Contact presse :

Pauline Leclère pleclere@oxfamfrance.org 07 69 17 49 63