Réaction au rapport du Groupe d’experts sur les transactions financières pour le développement

Le Groupe d'experts sur les transactions financières pour le développement a rendu son rapport le vendredi 16 juillet 2010. Commandé par le « Groupe pilote » qui réunit 55 pays, différentes institutions internationales et organisations non gouvernementales, ce rapport évalue les différentes taxes internationales possibles pour financer, sur le long terme, le développement international et la lutte contre le changement climatique.

Le rapport passe au crible différentes options : une taxe sur les activités du secteur financier, une TVA sur les services financiers, une taxe globale sur les transactions financières, une taxe sur la monnaie collectée au niveau national et une taxe sur plusieurs monnaies pour alimenter un fond commun.

Les experts recommandent la mise en place d'une taxe sur plusieurs monnaies qui pourrait rapporter plus de 30 milliards de dollars par an. Une somme insuffisante pour combler un gap de financement de l'aide publique au développement estimé à plus de 300 milliards de dollars par an, que seule une taxe sur les transactions financières pourrait combler, selon Oxfam France. Mais le rapport apporte des arguments indispensables pour faire avancer le débat sur les taxes internationales pour le développement. Il appartient désormais au monde politique de se saisir de ces conclusions, et notamment les pays membres du Groupe pilote, dont la France.

Pour Oxfam France

« Le rapport du Groupe d'experts démontre que la mise en place de taxes internationales pour le développement est non seulement une nécessité, mais surtout parfaitement réalisable. Ce rapport doit convaincre les membres de l'Union européenne et du G20 de relancer immédiatement les négociations sur les taxes internationales.

Les auteurs du rapport s'engagent clairement en faveur de la mise en place d'une taxe internationale sur les monnaies qui pourrait rapporter plus de 30 milliards de dollars. Un pas de plus vers la création rapide de taxes pour le développement. Mais Oxfam France rappelle que seule une taxe sur les transactions financières pourrait combler les besoins financiers – qui s'élèvent à plus de 300 milliards de dollars – pour atteindre les objectifs de lutte contre la pauvreté et le changement climatique.

Oxfam France demande au gouvernement français, déjà actif sur cet agenda, de porter la mise en place d'une taxe sur les transactions financières au cœur des débats lors du Sommet des Nations unies sur les objectifs du Millénaire pour le développement en septembre, et d'en faire l'une des priorités de sa présidence des G8 et du G20 en 2011. »

Notes aux rédactions

– Le rapport du Groupe d'experts : « lobalizing Solidarity : The Case for Financial Levies|RAPPORT DU GROUPE D’EXPERTS À LA TASKFORCE SUR LES TRANSACTIONS FINANCIERES INTERNATIONALES POUR LE DEVELOPPEMENTenglish »
– Le Groupe d'experts pour ce rapport est composé de :
_ Michael Izza, Chief Executive of the Institute of Chartered Accountants in England and Wales, London.
_ Pr Lieven Denys, Free University of Brussels, Brussels.
_ Pr Stephany Griffith-Jones, Initiative for Policy Dialogue, Columbia University, New York.
_ Pr Thore Johnsen, Norwegian School of Economics and Business Administration, Bergen.
_ Dr Inge Kaul, Adjunct Professor Hertie School of Governance, Berlin.
_ Pr Mathilde Lemoine, Sciences Po Paris and Economic Analysis Council of France, Paris.
_ Dr Avinash Persaud, Chairman, Intelligence Capital, London.
_ Pr Marcio Pochmann, Institute of Applied Economic Research, Brasilia.
_ Pr Takehiko Uemura, International College of Arts and Sciences, Yokohama City University, Yokohama.
– Les 55 pays membres du Groupe pilote sur les financements innovants pour le développement sont : Afrique du Sud, Algérie, Allemagne, Arabie saoudite, Bangladesh, Burkina Faso, Belgique, Bénin, Burundi, Brésil, Cambodge, Cameroun, Cap Vert, Chili, Chypre, Congo, Côte d'Ivoire, Corée du Sud, Djibouti, Espagne, Éthiopie, Finlande, France, Gabon, Guatemala, Guinée, Sierra Leone, Guinée Bissau, Haïti, Inde, Italie, Japon, Jordanie, Liban, Libéria, Luxembourg, Madagascar, Mali, Maroc, Maurice, Mauritanie, Mexique, Mozambique, Namibie, Nicaragua, Niger, Nigeria, Norvège, Pologne, République centrafricaine, Royaume-Uni, Sénégal, Sao-Tomé-et-Principe, Togo, Uruguay.
oir la réaction d'Oxfam aux déclarations de Nicolas Sarkozy pour une taxe sur les transactions financière

Contact presse

Delphine Bedel / / 01 77 35 76 00

 
||Communiqué envoyé dans le cadre d’une campagne lancée en septembre 2009 sur la lutte contre le changement climatique et réalisée avec l’aide financière de l’Union européenne. Le contenu de cette campagne relève de la seule responsabilité d’Oxfam France et ne peut en aucun cas être considéré comme reflétant la position de l’Union européenne.|

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