Réaction d’Oxfam France à la rencontre ONG / Nicolas Sarkozy

Lors d’une rencontre, jeudi 7 avril, avec des ONG françaises – dont Oxfam France – consacrée à la présidence du G8 et du G20 par la France, Nicolas Sarkozy a confirmé la position de la France en faveur de la taxe sur les transactions financières et affirmé qu’en novembre à Cannes, à l’occasion du G20, un groupe de pays (dont, selon lui, au moins, la France, l’Allemagne, l’Espagne, l’Afrique du Sud) lanceraient avec la France la première vague d’une « taxe sur les transactions financières ».

Le président de la République qui s’est montré très optimiste sur l’avancée de ce dossier au sein de ces pays a également estimé – en évoquant des échanges avec Jose Barroso, le président de la Commission européenne – que le sujet avancerait également au niveau européen « d’ici au mois de juin ».

Nicolas Sarkozy, enfin, a souligné le caractère « moral » de la taxe sur les transactions financières, au vu de la responsabilité du secteur financier dans la crise économique internationale et le fait qu’à travers le monde ce sont les opinions publiques qui « forceraient les gouvernements » à la mettre en place.

Luc Lamprière, directeur d’Oxfam France :

« Sur la défense du principe de la taxe sur les transactions financières, Nicolas Sarkozy défend publiquement en Europe et dans le cadre du G20 une idée soutenue par les ONG depuis des années. Les sondages montrent aussi qu’elle est approuvée par une majorité de citoyens dans de nombreux pays. Mais ce n’est pas sur la qualité de sa présentation ou de ses discours sur un thème populaire dans l’opinion que la France sera jugée sur ce dossier. C’est sur sa capacité, grâce notamment à la pression des citoyens français, à le faire avancer dans la pratique.

« La France doit maintenant, au niveau international, passer de la présentation du concept général de la taxe sur les transactions financières à celle des modalités de sa mise en place effective, à commencer par le passage à l’acte des pays prêts à avancer. Concrètement de quoi et de combien parle-t-on ? Ce n’est pas une belle idée qu’il faut vendre. C’est une vraie taxe qu’il faut mettre en place. Où est-elle ? Pour l’instant, en France, on ne la voit pas. »

Les éléments techniques relatifs à la mise en place de cette taxe en France et aux dispositifs législatifs et réglementaires essentiels à sa présentation en novembre pour une mise en œuvre dès la loi de finances 2012 demeurent inconnus. Et ni le Président, ni Christine Lagarde, qui était également présente à la rencontre avec les ONG, n’ont communiqué de véritables informations sur l’avancement du travail du ministère de l’Economie et des Finances sur ce sujet. La France, contrairement à ses discours, parait donc en retard sur l’Allemagne où, selon nos informations, le gouvernement travaille actuellement sur ce sujet pour son prochain budget.

Notes aux rédactions

– Oxfam France, Aides, membre de Coalition Plus, et Attac, avec le soutien de nombreuses associations et coalitions, ont lancé la campagne Taxe Robin des Bois qui demande à Nicolas Sarkozy de mettre en place une taxe sur les transactions financières pour financer les urgences sociales et environnementales mondiales tout en contribuant à freiner la spéculation.
_ Voir le site de la campagne ww.taxerobindesbois.or

– Télécharger les onclusions des chefs d'état ou de gouvernements de la zone euro du 11 mars 201 sur le site du Conseil de l'Union européenne

[Lire la réaction d'Oxfam France à l'adoption par le Parlement européen d'une résolution en faveur d'une taxe sur les transactions financières->Le-Parlement-europeen-pour-une,1038]

Contact presse

Laurence Veyne – [lveyne@oxfamfrance.org->mailto:lveyne@oxfamfrance.org] – 01 56 98 29 70

 
||Communiqué envoyé dans le cadre d’une campagne lancée en septembre 2009 sur la lutte contre le changement climatique et réalisée avec l’aide financière de l’Union européenne. Le contenu de cette campagne relève de la seule responsabilité d’Oxfam France et ne peut en aucun cas être considéré comme reflétant la position de l’Union européenne.|

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