Pour Jean-Cyril Dagorn, d'Oxfam France :
« Nicolas Sarkozy a présenté ce matin un diagnostic globalement réaliste des défis liés à l'alimentation mondiale, mais malheureusement incomplet quant aux solutions, notamment en matière de lutte contre la volatilité des prix alimentaires ».
« Sans même mentionner le rôle des agrocarburants ou des grandes multinationales agroalimentaires, le Président de la République feint d'ignorer des pans entier du système alimentaire mondial. Une impasse qui compromet toute véritable avancées à l'issue du G20 agricole ».
« Une poignée de sociétés agroalimentaires contrôlent à elles seules 90 % du commerce des céréales dans le monde. Ne pas même en parler nous laisse penser que les propositions de la France s'arrêteront là où commencent ses intérêts stratégiques. Cela revient à ôter tout sens aux autres propositions, par exemple sur la spéculation sur les marchés des produits dérivés agricoles. Il est totalement absurde qu'on ne puisse pas vivre de l'agriculture aujourd'hui, ni nourrir les autres. Les trois quarts des gens qui souffrent de la faim sont des paysans, des paysannes et leurs familles. Face à ce constat, le Président de la République a montré ce matin qu'il pourrait se contenter d'un verre à moitié vide ».
Notes
Oxfam a publié la semaine dernière le rapport Cultiver un avenir meilleur, qui détaille les défaillances de l'actuel système alimentaire mondial et souligne que les conséquences du changement climatique vont entrainer de nouvelles crises marquées par l'épuisement des ressources naturelles et l'augmentation du nombre de personnes souffrant de la faim dans le monde.
Contact presse
Magali Rubino : 01 56 98 24 45 / 06 30 46 66 04 / rubino@oxfamfrance.or