Réaction d’Oxfam France au pré-rapport du FMI, en amont du G20 Finances

Le pré-rapport du FMI sur la manière dont le secteur financier doit contribuer à la réparation des coûts de la crise doit être présenté ce vendredi [23 avril 2010] aux ministres des Finances des G20, avant la remise d'un rapport final aux Chefs d'Etat du G20, en juin 2010 à Toronto. Oxfam France réagit à la version rendue publique mardi soir [20 avril 2010] par la BBC.

L'étude du FMI ne se limite pas à l'étude de faisabilité d'une taxe sur les seules banques. Elle s'intéresse non seulement à l'ensemble des établissements financiers (assurances, hedge funds…) qui ont participé à la propagation de la crise financière, mais également à la possibilité de taxations sur les transactions financières.

« Pour la première fois, le FMI reconnaît la faisabilité d'une taxe sur les transactions financières, à la fois comme instrument de régulation et de financement. Une demande de longue date d'organisations non-gouvernementales. Mais le FMI demeure clairement sceptique : dans ses conclusions, le Fonds est plus sévère à l'encontre des taxes sur les transactions financières que sur ses deux recommandations prioritaires de taxer les actifs ainsi que les profits et les rémunérations élevées de l'ensemble des établissements financiers. Le débat doit désormais être porté au niveau politique, au sein du G20″, explique Maylis Labusquière d'Oxfam France.

« Maintenant que le FMI a ouvert plusieurs portes tant pour le financement des coûts de la crise que pour la régulation financière, c'est aux ministres des Finances du G20 d'être ambitieux en donnant au FMI un calendrier et un mandat plus clair pour mettre en place des outils à la hauteur des enjeux globaux que connaît la planète. Oxfam France demande à Mme Lagarde de porter ces exigences lors de la réunion du G20 à Washington cette semaine ».

Le rapport du FMI confirme que des revenus considérables pourraient être dégagés par l'ensemble des taxes évoquées. C'est particulièrement le cas pour les transactions financières : une taxe de seulement 0,01 % prélevée au niveau mondial sur les actions, obligations et produits dérivés pourrait rapporter 200 milliards de dollars par an oir page 15 du rapport. Oxfam France sera attentif à la publication par le FMI de nouvelles études sur les idées de taxations de transactions financières, comme annoncé dans ce pré-rapport. Pour l'association, le FMI doit réfléchir à la mise en place d'une fiscalité internationale qui puisse, au-delà de son effet régulateur, financer les biens publics mondiaux et la lutte contre la pauvreté dans le monde.

– Lire le ré-rapport du FM (version rendue publique par la BBC)

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||Communiqué envoyé dans le cadre d’une campagne lancée en septembre 2009 sur la lutte contre le changement climatique et réalisée avec l’aide financière de l’Union européenne. Le contenu de cette campagne relève de la seule responsabilité d’Oxfam France et ne peut en aucun cas être considéré comme reflétant la position de l’Union européenne.|

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