Réaction d’Oxfam sur les résultats du sommet du G7

La sécurité énergétique, le changement climatique et l’économie mondiale figuraient au nombre des grands thèmes abordés par les chefs d’État et de gouvernement du G7 au sommet de Bruxelles. Selon Oxfam, il faut une impulsion plus décisive de la part de ces leaders.

Sécurité énergétique et changement climatique

Aujourd’hui, les chefs d’État et de gouvernement du G7 ont confirmé leur soutien à l’initiative du G7 de Rome, adoptée par leurs ministres de l’énergie le mois dernier, et ont souligné l’urgence de parvenir à accord international sur le changement climatique lors des négociations des Nations unies sur le climat, à Paris l’an prochain.

Pour Natalia Alonso, directrice du bureau européen d’Oxfam : « Les chefs d’État et de gouvernement du G7 n’ont pas su profiter de la crise énergétique avec la Russie pour engager l’Europe et le monde sur la voie d’une énergie propre qui permette à l’Europe de réaliser des économies et qui évite les conséquences les plus graves du changement climatique sur son territoire comme à l’étranger.

« Ils accordent d'une main ce qu'ils reprennent de l'autre, en s’engageant de manière constructive en faveur de l’efficacité énergétique et des sources d’énergie renouvelables, pour lutter contre le changement climatique, mais en continuant à préconiser les ressources locales d’hydrocarbures qui sont onéreuses, polluantes et n’ont pas fait leurs preuves, comme le gaz de schiste.

« La dépendance de l’Europe vis-à-vis des énergies polluantes entraîne les prix du pétrole à la hausse et contribue à accélérer le changement climatique qui, à son tour, fait grimper les prix alimentaires, en Europe et dans le reste du monde. Si les responsables politiques ne se défont pas de leur habitude de recourir aux carburants fossiles, les populations pauvres de l’Europe risquent de devoir choisir entre se chauffer et manger.

« En vue du sommet de Ban Ki-moon sur le changement climatique, en septembre, l’Europe et le G7 devraient prendre des mesures vigoureuses pour nous sevrer des combustibles polluants et engager les fonds nécessaires pour financer le nouveau Fonds vert mondial pour le climat, destiné à permettre aux pays les plus pauvres de lutter contre le changement climatique ».

Nouvelle Alliance pour la sécurité alimentaire et la nutrition

Les chefs d’État et de gouvernement du G7 ont réaffirmé leur soutien à la Nouvelle Alliance pour la sécurité alimentaire et la nutrition, lancée par le G8 en 2012, mais ils doivent en faire davantage pour relancer les investissements du secteur public en faveur de l’agriculture de façon à répondre aux besoins des petit-e-s exploitant-e-s agricoles.

« Il va falloir considérablement réformer la "Nouvelle Alliance" pour éviter qu’elle ne favorise les réformes politiques et les investissements privés en faveur des grandes exploitations agricoles, au dépend des agricultures familiales et paysannes »,a déclaré Clara Jamart, responsable plaidoyer sécurité alimentaire à Oxfam France. « La "Nouvelle Alliance" doit être plus transparente et ne pas nuire à la sécurité alimentaire mondiale ».

À travers le monde, 500 millions de petites exploitations agricoles font vivre environ 2 milliards de personnes, soit près du tiers de la population mondiale. Les financements du secteur public destinés à répondre aux besoins des petit-e-s exploitant-e-s agricoles doivent demeurer une priorité, puisque les seuls investissements privés ne leur bénéficieraient pas.

Contact

Fanny Mantaux
fmantaux@oxfamfrance.org
01 77 35 76 00  / 06 51 15 54 38

Notes aux rédactions

Ce communiqué a été produit avec le soutien financier de la Commission européenne. Son contenu relève de la seule responsabilité de Christian Aid et Oxfam France et ne reflète pas nécessairement les positions de la Commission européenne et de ses services.