Réponse d’Oxfam après les révélations du Times sur le scandale de prostitution en Haïti

En 2011, certains membres de l’équipe d’Oxfam en Haïti ont agi de manière inacceptable, allant de à l’encontre des valeurs que portent Oxfam et du comportement exemplaire attendu de l’ensemble de ses salarié.e.s.

Oxfam prend particulièrement au sérieux toute suspicion d’écarts aux valeurs de l’organisation. Dès qu’Oxfam a été informée d’une série d’allégations – y compris de comportements sexuels inappropriés – en Haïti en 2011, Oxfam a lancé une enquête interne. Cette enquête qui a confirmé certaines allégations, a été rendue publique dans des communiqués de presse les 5 août 2011 et 5 septembre 2011. Parmi les employés concernés, quatre ont été licenciés tandis que trois autres, dont le directeur d’Oxfam en Haïti, ont quitté l’organisation avant que les conclusions de l’enquête ne soient publiées.

La priorité d’Oxfam est de soutenir pleinement les victimes et les témoins d’actes répréhensibles et de s’assurer que de tels comportements soient bannis de notre organisation. Nous condamnons fermement toute forme d’exploitation et d’abus en particulier à l’encontre des femmes et des jeunes filles.

Le fait que les événements rapportés aient eu lieu il y a sept ans et n’impliquent qu’un nombre limité de membres du personnel, n’atténue en aucun cas notre attention. Nous devons au contraire de redoubler de vigilance: Oxfam s’attache à poursuivre en interne, sa politique d’alerte et de vigilance sur les cas de harcèlement ou d’abus.

La mise en œuvre des telles politiques doit manifestement s’améliorer pour prévenir de tels abus et empêcher qu’ils ne se produisent à nouveau.

Oxfam dispose aujourd’hui d’une politique à l’échelle mondiale avec des mesures précises pour assurer la protection et l’accompagnement de l’ensemble de nos équipes, de nos partenaires, et de toutes personnes avec qui nous travaillons. Nous avons un groupe de travail dédié à la prévention des cas de harcèlement, d’exploitation et d’abus sexuels, co-présidé par Winnie Byanyima, directrice générale d’Oxfam International.

Une ligne directe préservant l’anonymat des salarié.e.s est ouverte à tous les membres d’Oxfam et toutes les personnes avec qui nous travaillons. Affirmer notre proactivité et coopération sur ces dossiers et préserver la confiance dans notre organisation implique que notre système de protection fonctionne, en toute transparence.

Par ailleurs, il a été dit que certaines des personnes impliquées dans l’affaire de prostitution en Haïti ont poursuivi par la suite leur travail dans d’autres organisations. Au regard de leurs comportements en Haïti, Oxfam ne leur a fourni aucune recommandation officielle. Cependant nous ne pouvons assurer que des personnes non-mandatées ne soient intervenues ou que des informations falsifiées n’aient circulées. Cette situation met en lumière la nécessité de mener un travail d’alerte et de suivi coordonné dans le secteur, pour assurer la sécurité de toutes les personnes avec qui nous travaillons.

Nous espérons conserver la confiance de toutes les personnes avec qui nous travaillons ou qui nous soutiennent et qui savent, comme nous, que les actions de quelques individus ne reflètent pas ce qu’Oxfam défend avec force.

Contact

Caroline Prak
cprak@oxfamfrance.org
06 31 25 94 74
Twitter : @carolineprak

Marion Cosperec
mcosperec@oxfamfrance.org
07 68 30 06 17
Twitter : @MarionCosperec