Taxe sur les transactions financières : Hollande doit faire mieux que Sarkozy et Barroso

Vendredi 19 juillet, le Président de la République François Hollande recevra à l’Elysée la Fédération bancaire française, afin de discuter, entre autres, du positionnement de la France sur la taxe européenne sur les transactions financières.

Cette rencontre intervient suite aux déclarations contradictoires du ministre des Finances, Pierre Moscovici, qualifiant la semaine dernière la proposition de la taxe européenne « d’excessive« , puis, devant l’Assemblée nationale le 16 juillet, affirmant que l’engagement du gouvernement français était « intact« . Oxfam France, ONE France et AIDES appellent le chef de l'Etat à réaffirmer clairement devant la Fédération bancaire son engagement en faveur d'une taxe européenne forte sur l'ensemble des transactions financières, dont une part significative des revenus doit soutenir les actions de solidarité internationale.

Pour Alexandre Naulot d'Oxfam France :

« Le vendredi 19 juillet, lors de sa rencontre avec la Fédération bancaire française, le Président de la République doit réaffirmer ses engagements en faveur d'une taxe sur les transactions financières ambitieuse. Le gouvernement ne doit pas satisfaire les exigences des lobbys bancaires en se contentant de la mini-taxe sur les transactions sur les actions françaises mise en place par le précédent gouvernement. Instaurer au niveau européen une taxe limitée aux seules actions, c’est faire un cadeau de 32 milliards d'euros à la finance européenne. Face à la crise, l’exonération d'impôt des activités du secteur financier est un scandale qui a trop duré. »

Pour Guillaume Grosso, directeur de ONE France :

« Une taxe sur les actions, obligations et produits dérivés au niveau européen pourrait rapporter jusqu’à 37 milliards d'euros. Nous ne pouvons et ne devons pas faire l'économie de ces financements nouveaux pour lutter durablement contre les grandes pandémies, la pauvreté et le changement climatique. La future taxe européenne sur les transactions financières ne doit pas être une coquille vide. Elle doit permettre de rééquilibrer la mondialisation, qui a tant profité aux financiers du Nord, en partageant avec le Sud une partie des bénéfices. »

Pour Bruno Spire, président de AIDES :

« François Hollande peut être le Président de la fin du sida. Pour cela, il doit faire primer sa vision politique sur la myopie de Bercy. »

Oxfam France, One France, AIDES et Coalition Plus ainsi que les ONG européennes soutenant la taxe sur les transactions financières ont fait une demande de rendez vous le 17 juillet au Ministre des Finances. Nos organisations se tiennent aujourd'hui disponibles afin de dresser le bilan de la taxe sur les actions françaises, l'améliorer afin d'en faire un modèle pour la taxe européenne et pour affecter les revenus dégagés à la solidarité internationale.

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