Vaincre le sida, c’est possible !

Les 9 et 10 octobre 2019, le Président Emmanuel Macron accueillera à Lyon la 6e conférence de reconstitution des ressources du Fonds Mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Cette conférence réunira les grands bailleurs internationaux avec pour objectif la mobilisation de 14 milliards de dollars pour les trois prochaines années. Une somme importante et fondamentale pour non seulement continuer le combat contre ces pandémies, mais aussi gagner la bataille contre le sida qui a tué plus de 30 millions de personnes depuis le début de l’épidémie.

Les profondes inégalités d’accès aux traitements dans le monde

L’accès à la santé pour toutes et tous est loin d’être une réalité, en particulier pour les populations les plus pauvres. Aujourd’hui, la moitié de la population mondiale n’a pas accès aux services de santé les plus essentiels, et toutes les secondes trois personnes basculent dans la pauvreté en raison de dépenses de santé.

Les grandes pandémies comme le VIH-sida continue de tuer plus de 2 000 personnes par jour, en grande majorité dans les pays les plus pauvres. En 2018, près de 38 millions de personnes vivaient avec le VIH, 40 % d’entre elles n’avaient toujours pas accès aux traitements.

En Afrique, cette maladie touche plus fortement les jeunes femmes, deux fois plus susceptibles de vivre avec le VIH que les hommes. 

Le Fonds Mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme : un acteur crucial pour éradiquer ces grandes pandémies

Le Fonds Mondial a été créé au début des années 2000 sous l’impulsion alors, notamment du Secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, et du président de la République française, Jacques Chirac, au moment où les grandes pandémies comme le sida faisaient rage, dévastant des générations entières et laissant derrières elles des millions d’orphelins et des communautés anéanties.

Depuis sa création, le Fonds Mondial a permis de sauver plus de 32 millions de vies, en donnant un accès aux traitements aux patients et en soutenant des campagnes de prévention et de dépistage. Rien qu’en 2018, le Fonds a permis de placer près de 19 millions de personnes sous traitement antirétroviral contre le VIH et de traiter plus de cinq millions de personnes contre la tuberculose.

Ce Fonds Mondial démontre, une nouvelle fois, que l’aide publique au développement, dont les fonds sont en partie dédiés à des programmes de santé dont la lutte contre les grandes pandémies, sauve des vies chaque jour.

Les enjeux de la conférence de reconstitution des ressources du Fonds Mondial à Lyon

En 2015, la communauté internationale a adopté les objectifs de développement durable (ODD), parmi lesquels figurent l’éradication de l’épidémie de sida, de la tuberculose, et du paludisme d’ici 2030.

Le Fonds Mondial, acteur majeur de ce combat, réunit tous les trois ans l’ensemble de ses donateurs pour mobiliser les fonds nécessaires afin de financer ses activités et programmes. Le Fonds Mondial a annoncé en janvier que les donateurs devaient mobiliser au moins 14 milliards de dollars  pour les trois prochaines années pour avoir une chance de stopper la propagation de ces pandémies dévastatrices.

Ces 14 milliards de dollars permettront de sauver plus de 16 millions de vies, d’éviter 234 millions de nouvelles infections d’ici 2023 et de se donner les moyens d’atteindre la cible des ODD.

Pour atteindre cette cible des 14 milliards le Fonds Mondial appelle les plus grands donateurs tels que les Etats-Unis, le Royaume Uni, l’Allemagne, le Canada et la France à augmenter d’au moins 15 % leur contribution financière.

La France doit être à la hauteur de la lutte contre les grandes pandémies

De nombreux pays donateurs ont déjà répondu présent à l’appel du Fonds Mondial. Au G7 de Biarritz, l’Allemagne a annoncé augmenter sa contribution de plus de 17,6 %, le Royaume-Uni de plus de 16 %, et l’Italie, le Canada et l’Union européenne de plus de 15 %.

La France est le deuxième contributeur historique du Fonds Mondial, derrière les Etats-Unis, avec une contribution annuelle de 360 millions d’euros, financée par les recettes de la taxe sur les transactions financières. En tant qu’hôte de la conférence de reconstitution des ressources, elle est le garant de son succès financier : mobiliser 14 milliards de dollars pour les trois prochaines années.

Selon l’estimation des associations de lutte contre le sida, la France devrait augmenter de 25 % sa contribution pour que la cible des 14 milliards soit atteinte.

Oxfam partenaire de la campagne #Treatment4All

Oxfam France est partenaire de la campagne #Treatment4All  lancée par l’association Solidarité Sida , en faveur d’un accès universel aux médicaments contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Cette campagne appelle à la mobilisation de toutes et tous jusqu’à la conférence du Fonds Mondial de Lyon pour demander à la France et aux donateurs d’être à la hauteur.

Si l’on veut espérer que la prochaine génération connaisse un monde sans sida, faisons-en sorte que notre appel soit entendu. Faites-le vous aussi entendre en partageant cet appel et le mot d’ordre : #Treatment4All