Abu Omar : une seconde vie dans le camp de réfugiés syriens de Zaatari

Fuyant la Syrie déchirée par la guerre qui a débuté en 2011, Abu Omar arrive le 17 décembre 2012 dans le camp de réfugiés de Zaatari en Jordanie. Sa femme et ses enfants ont fui avec lui. Durant les six premiers mois, Abu Omar espère un retour rapide chez lui, en Syrie et vit à Zaatari dans l’attente.

Lui et sa famille survivent alors grâce à l’aide des différentes organisations humanitaires qui gèrent le camp de Zaatari et fournissent notamment eau, nourriture et tentes aux réfugiés. Semaine après semaine, constatant que les violences ne font que s’intensifier de l’autre côté de la frontière, Abu Omar commence une seconde vie dans le camp de Zaatari et y ouvre une boulangerie. Il est ainsi plus à même de subvenir aux besoins de sa famille et il emploie désormais cinq personnes qui ont donc elles aussi une source de revenus.

A l’image de la boulangerie d’Abu Omar, le camp de Zaatari, ouvert en juillet 2012, s’est peu à peu amélioré et développé afin que ses quelques 80 000 habitants puissent y vivre et non plus seulement y survivre. L’aide humanitaire a permis de remplacer les tentes initiales par des caravanes fixes. Oxfam coordonne actuellement la mise en place d’un réseau de distribution d’eau par canalisations qui permettra à chaque réfugié du camp d’avoir un accès à l’eau chez lui et qui évitera à tous les longues corvées d’eau. Les réfugiés syriens ont mis en place de nombreux magasins, qui font du camp un endroit bouillonnant d’activité.

« La vie ici est possible. Nous manquons de certaines choses mais les gens sont en vie et ils sont satisfaits ici », résume Abu Omar. Son histoire montre à quel point l’aide humanitaire peut se révéler vitale et permettre à ceux qui ont fui la guerre de se reconstruire une vie. Il paraît primordial de le rappeler, à l’heure où 80% des fonds nécessaires pour répondre aux besoins des réfugiés syriens en 2015 manquent encore.

 

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