Plusieurs milliers de personnes ont fui les violences qui secouent la Côte d’Ivoire depuis les élections de novembre 2010. En dépit des récents développements politiques, l’urgence humanitaire demeure et les besoins des personnes affectées par les combats violents continuent de s’intensifier. Nombre d’entre elles se sont réfugiées dans les pays voisins, notamment au Libéria, où la situation devient très critique. Le réseau Oxfam se prépare à faire face à une crise humanitaire qui risque de s’aggraver.
La situation
La crise dans la région a éclaté fin novembre 2010, au lendemain de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, très controversée. Le pays est plongé depuis dans l’instabilité, en proie à divers abus et de violents affrontements qui ont fait des centaines de morts et ont poussé à l’exode des milliers de personnes. Plus de 135 000 Ivoiriens et Ivoiriennes ont déjà traversé la frontière avec le Libéria. Un nombre qui risque d’être bien plus important alors que l’insécurité et les violences augmentent jour après jour en Côte d’Ivoire. Selon le Haut commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR), pas moins de 46 000 réfugiés sont entrés au Libéria, sur le seul mois dernier. L’ONU estime que leur nombre pourrait atteindre 250 000, si les violences en Côte d’Ivoire perdurent. Sur place, les organisations humanitaires signalent un quasi-épuisement des réserves de nourriture, des familles réduisant leur alimentation à un seul repas par jour, et une forte augmentation du prix du riz et de la cassava dans les marchés locaux, et un manque d'accès à l'eau, aux installations sanitaires et à des abris. Dispersés dans des forêts denses et isolées à la frontière entre la Côte d’Ivoire et le Libéria, un grand nombre de réfugiés restent extrêmement vulnérables et hors de portée de l’aide d’urgence.
L’intervention d’Oxfam face à la crise
Oxfam a dépêché sur place des spécialistes de l’aide humanitaire et commence à travailler sur l’assainissement et l’approvisionnement en eau potable. Le réseau Oxfam a récemment acheminé au Libéria, par voie aérienne, du matériel destiné à venir en aide à 70 000 personnes : des réservoirs à eau, des équipements de forage, ainsi que des équipements de base comme des latrines. Ce matériel est en train d’être transporté vers les comtés de Nimba, Grand Guedeh et Maryland où des camps sont en cours de préparation pour accueillir les 250 000 réfugiés attendus. – Lire e carnet de route du 18 avril de Charles Bambara, d'Oxfam, sur plac Oxfam prévoit aussi d’aider les familles d’accueil des réfugiés à reconstituer leurs réserves de vivres, en leur fournissant des semences et un soutien dans le domaine agricole. Par ailleurs, Oxfam surveille de près l’évolution de la situation dans les autres pays voisins de la Côte d’Ivoire où plusieurs centaines de réfugiés ont également fui. Enfin, Oxfam tente d’interpeller la communauté internationale afin qu’elle se préoccupe réellement de la crise qui secoue la Côte d’Ivoire et l’ensemble de la région et qui ne cesse d’empirer de jour en jour. L’organisation a aussi appelé le HCR à faire pression sur les bailleurs de fonds afin qu’ils débloquent les financements nécessaires pour faire face à la situation. – Lire 'appel du 15 avril de 13 ONG à la communauté international – Lire des émoignages de réfugiés au Libéri et s'informer sur le [travail humanitaire d'Oxfam dans la région->http://www.oxfam.org/fr/emergencies/crise-cote-ivoire-liberia] – En savoir plus sur [le travail d'Oxfam->http://www.oxfam.org/fr/development/liberia] au Libéria, où l'organisation travaille sur des projets de développement depuis plus de dix ans. – Voir [les actions d'Oxfam France sur la protection des civils->http://oxfamfrance.org/-Conflits-et-protection-des-]
