Contre les épidémies, Oxfam agit dans le monde entier depuis près de 80 ans

La crise sanitaire mondiale provoquée par le Covid-19 (coronavirus) met en lumière un enseignement qu’Oxfam défend depuis sa création, à travers le monde : les bonnes pratiques d’hygiène, et notamment se laver les mains et utiliser du savon, sont les premières barrières contre la propagation d’épidémies. Malheureusement, encore un grand nombre de personnes à travers le monde n’ont pas accès à des équipements (point d’accès à une eau salubre, savon notamment) qui le permettent. La connaissance peut encore être parcellaire. Alors, chaque jour, nos équipes, nos volontaires, nos partenaires, se mobilisent pour faire reculer les épidémies.

L’expertise et l’expérience d’Oxfam contre la propagation d’épidémies nous ont appris une chose : il est essentiel de s’assurer que les populations aient accès à de l’eau potable, à des toilettes, à des systèmes d’assainissement, des équipements et des produits d’hygiène. Il est essentiel que les populations aient accès à l’information et aux conseils sanitaires.

Aujourd’hui, face à l’épidémie de coronavirus, le constat est clair et le risque humanitaire réel : la moitié de la planète n’a pas accès à des services de santé de base. Endiguer l’épidémie avant qu’elle n’atteigne les zones les plus fragiles du globe est une priorité.

Se laver les mains : un geste essentiel pour sauver des vies et éviter la propagation d’épidémies

Se laver les mains avec du savon : un geste simple et pourtant vital pour lutter contre une épidémie. Cette réalité, la crise sanitaire du coronavirus nous l’a rappelé. Faire ce geste simple, tous les jours, plusieurs fois par jour, même lorsque nous sommes confiné-e-s à notre domicile, est la première barrière contre le coronavirus ou toutes formes de maladies contagieuses.

En tant qu’organisation humanitaire mondiale, Oxfam a dédié son travail, depuis presque 80 ans, à combattre la propagation de maladies, grâce à une expertise en eau et assainissement. Nous tirons les enseignements de chaque intervention, pour être toujours plus efficace et sauver le plus de vies possibles.

Contre le choléra, sur de nombreux terrain de crises, nous sommes mobilisés, notamment au Yémen où les populations sont piégées dans un conflit qui ne voit pas de fin.  Nous nous sommes mobilisés contre le virus Zika, tout comme le virus Ebola , qui sévit encore en République Démocratique du Congo, et avait ravagé plusieurs pays africains en 2014.

Se laver correctement les mains au savon peut réduire la morbidité diarrhéique de 44%. La diarrhée, notamment propagée par un manque de bonnes pratiques d’hygiène, et souvent due à une eau insalubre, est la deuxième cause de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans dans le monde.

L’expertise d’Oxfam en matière d’hygiène et d’assainissement

Oxfam a donc introduit une série de standards minimums dans tous les programmes de santé publique, notamment des stations de lavage des mains largement disponibles au niveau des latrines ainsi que le suivi de la compréhension des pratiques de lavage des mains. En collaboration avec des ingénieurs d’Oxfam et un fabricant industriel, l’équipe de la PHP a conçu et testé en phase pilote un distributeur d’eau portable, qui a été utilisé pour augmenter le taux de lavage de mains, y compris dans des zones où la quantité d’eau est limitée.

Oxfam distribue des kits d’hygiène avec du savon et mène des campagnes d’information auprès des personnes vulnérables. Ces actions sont possibles grâce aux dons qui nous sont réalisés :

  • avec 60€, Oxfam fournit 160 savons aux personnes en situation d’urgence
  • avec 150€, Oxfam forme 70 personnes aux bonnes pratiques d’hygiène et d’assainissement
  • avec 300€, Oxfam construit six stations de lavage de mains. 

Travailler avec les communautés pour favoriser l’appropriation des gestes essentiels contre les épidémies

L’aspect médical dans une réponse sanitaire est bien sûr essentiel. Mais notre expertise, notamment notre expérience lors de crise Ebola, nous montre que l’engagement des communautés est tout aussi crucial. Il est indispensable pour assurer la bonne circulation et réception de l’information, qu’elles soient culturellement appropriées et traduites en différentes langues.

Lors de notre réponse à la crise Ebola en République Démocratique du Congo par exemple, Oxfam a travaillé en lien direct avec les responsables communautaires locaux pour développer la confiance des populations.  Les personnes sollicitent alors plus le personnel médical en cas de symptômes et appliquent mieux les mesures préventives, nécessaires pour endiguer la propagation de maladies.

Tout comme le coronavirus, les pratiques « barrières » d’hygiène, élément essentiel dans la lutte contre Ebola en RDC

Dans le Nord Kivu, en République Démocratique du Congo (RDC), les deux tiers des personnes infectées par le virus Ebola sont mortes. Oxfam a soutenu plus d’un million de personnes.

Se laver les mains est essentiel pour freiner la propagation du virus Ebola, et sauver des vies. Oxfam a installé de très nombreux points d’accès à l’eau. Nous avons mis en place des formations aux pratiques d’hygiène barrières.

En RDC, Oxfam a, par exemple, travaillé dans la ville de Tshikapa, dans la région du Kasaï. Dans cette ville, le décès de jeunes enfants liés à des maladies hydriques était monnaie courante. La typhoïne, le choléra, et les diarrhées font parties du quotidien des habitant-e-s. La première partie du projet s’est centré sur la formation des populations à la création et l’entretien des latrines. A se laver les mains avant et après leur utilisation. A traiter les déchets. Une pompe à eau, alimentée en énergie solaire, a également été installée.

Grâce aux efforts conjoints déployés, dans toutes les phases de la réponse à l’épidémie, avec tous les partenaires locaux et les organisations présentes sur place, aucun nouveau cas infecté par le virus Ebola n’a été relevé depuis le 17 février 2020, dans toute la RDC. Les efforts se maintiennent pour poursuivre en ce sens, le risque demeurant.

Face au coronavirus, Oxfam mobilisée à travers le monde

Oxfam travaille actuellement avec ses partenaires, les ministères locaux de la santé et les agences des Nations-Unies dans 65 pays afin de préparer et surtout coordonner notre réponse. Nous renforçons dès aujourd’hui nos programmes humanitaires actuellement en cours pour être en mesure de faire face à la propagation de l’épidémie.
Distribution de savons, installation de nouveaux points d’eau mais aussi intensifications des formations aux bonnes pratiques d’hygiène : nous redoublons d’efforts dans les zones les plus à risques du monde, où la faiblesse des systèmes de santé laisse présager un risque humanitaire considérable. Nous aidons les populations à avoir accès aux informations sur le Covid-19, en diffusant des informations précises, dans les différentes langues utilisées. 

Face à la pandémie actuelle, plus que jamais, la solidarité est essentielle. Votre soutien nous permet d’agir. Merci !