L’accès à l’eau potable : un droit humain fondamental

On oublie trop facilement que l’eau, vitale, n’est pas partout abondante et acquise. Avoir accès à l’eau est, et doit rester, un droit humain fondamental. A travers le monde, accéder à ce bien de première nécessité est un défi quotidien pour des milliards de personnes vivant dans la pauvreté, qui doivent passer d’innombrables heures à faire la queue ou marcher des kilomètres pour atteindre la source la plus proche et subissent les effets d’une eau contaminée sur leur santé. La confédération Oxfam mobilise son expertise renforcée au cours des décennies pour assurer l’accès à l’eau potable. Au coeur du conflit au Yémen, dans les zones reculées en République Démocratique du Congo, à Gaza… partout, Oxfam intervient pour assurer l’accès à l’eau potable, un droit qui devrait aujourd’hui être universel.

Quelles sont les conséquences d’une absence d’accès à l’eau potable ?

Aujourd’hui encore, des millions de personnes tombent malades ou meurent chaque jour car elles n’ont tout simplement pas accès à une eau potable. Les maladies dues à une eau insalubre et au manque d’assainissement de base tuent davantage chaque année que toutes les formes de violence, y compris la guerre.

Oxfam est une association reconnue mondialement pour son expertise en matière d’accès à l’eau et assainissement : nous travaillons dans de très nombreux pays pour que l’eau ne soit plus une richesse mais un bien accessible à toutes et tous. Nos spécialistes de l’hydraulique et de la santé publique sont reconnu-e-s à l’échelle internationale pour la rapidité et l’efficacité avec lesquelles ils/elles fournissent de l’eau et des installations sanitaires essentielles, même dans les contextes les plus difficiles.

En travaillant avec nos partenaires sur le terrain, nous nous engageons à concevoir des solutions durables et économiques, qui sont adaptées aux besoins uniques de chaque communauté et permettent de réduire les niveaux de pauvreté et de maladie.

Le coût humain du manque d’accès à l’eau potable et à des systèmes d’assainissement

Combien de personnes dans le monde n’ont pas accès à l’eau ?

  • 1 personne sur 3 dans le monde n’a pas accès à une eau salubre.
  • 2,3 milliards de personnes n’ont pas accès à des installations d’assainissement élémentaires, comme des toilettes ou des latrines.
  • Chaque jour, plus de 800 enfants de moins de cinq ans meurent d’une diarrhée causée par une eau insalubre.
  • 700 millions de personnes dans le monde pourraient être contraintes de se déplacer en raison d’une aggravation de la pénurie d’eau d’ici à 2030.
  • Dans le monde, plus de 80% des eaux usées sont déversées dans la nature sans être traitées.

L’accès à l’eau occupe une place prépondérante dans quasiment toutes les activités d’Oxfam : nos interventions humanitaires, nos campagnes et nos initiatives de développement à long terme pour aider les familles à améliorer leurs revenus, à réduire leur vulnérabilité face aux catastrophes et à défendre leurs droits.

Donner accès à l’eau potable au plus grand nombre, c’est aussi lutter contre les inégalités femmes-hommes et soutenir l’autonomisation et le respect des droits des femmes. Aller chercher de l’eau, à des kilomètres ou attendre des heures durant, revient essentiellement aux femmes à travers le monde. Alléger cette tâche domestique, c’est améliorer les conditions de vies de millions de femmes, et soutenir l’égalité de genre.

>>> Mieux comprendre comment l’accès à l’eau permet de réduire les inégalités femmes-hommes.

Notre travail consiste à assurer un accès équitable à l’eau, aussi bien en quantité qu’en qualité, afin de prévenir les maladies, de préserver des vies et de garantir des moyens de subsistance. Nous nous attelons également à réduire les risques environnementaux sur la santé en gérant l’assainissement de manière sûre, et à faire participer les femmes et les hommes à la gestion des ressources en eau et des moyens d’assainissement, ainsi qu’à l’instauration de bonnes pratiques en matière d’hygiène afin d’optimiser les retombées pour leurs communautés.

Découvrez quelques-unes de nos actions, que nous menons ensemble, grâce au soutien de toutes les personnes engagées avec Oxfam à travers le monde.

Assurer l’accès à l’eau aux populations prises au piège d’un conflit : l’action d’Oxfam au Yémen

Le Yémen est aujourd’hui la pire crise humanitaire mondiale, 6 ans après le début du conflit. Plus de 80% de la population du pays a besoin d’une aide humanitaire pour survivre. Les infrastructures du pays ont été détruites par la guerre. La moitié de la population n’a pas accès à de l’eau potable. 

Depuis 2015, Oxfam a renforcé ses actions au Yémen pour soutenir le plus de personnes possibles impactées par le conflit. Monther Alattar est ingénieur en santé publique et travaille avec Oxfam au Yémen. Face au manque d’eau potable, Oxfam a dû développer des solutions innovantes. Les puits creusés à proximité de la mer donnaient de l’eau beaucoup trop salée. Pour y faire face, Oxfam a mis en place des installations pour distiller l’eau salée et la rendre potable. La station est alimentée par l’énergie solaire et éolienne.

Combattre des épidémies, comme celle du COVID-19 : équiper durablement 6 centre de santé de Kinshasa (RDC) en eau potable

L’accès à l’eau potable est une condition indispensable pour lutter contre la propagation d’épidémies. La pandémie mondiale de COVID-19 l’a tristement rappelé. La confédération Oxfam a redoublé d’efforts depuis la déclaration de cette pandémie, en mars 2020, pour donner accès à de l’eau salubre partout où cela était nécessaire, notamment dans des centres de santé, mais aussi dans des camps de réfugiés, trop souvent surpeuplés, des zones reculées… Nous avons mobilisé tout notre savoir et notre expérience acquises dans la lutte contre d’autres épidémies, telles qu’Ebola ou encore le choléra.

Si nous ne sommes pas médecins, en donnant accès à l’eau, à des systèmes d’assainissement et des produits d’hygiène, nous sauvons des vies. 

Se laver les mains : une méthode efficace de lutte contre les maladies !

Se laver les mains avec du savon est la manière la plus efficace d’éviter les diarrhées et les infections des voies respiratoires (bien plus que le traitement de l’eau ou un assainissement sûr). La pandémie de COVID-19 l’a rappelé au monde entier : le premier geste pour lutter contre une épidémie est le lavage de main. Encore faut-il avoir accès à de l’eau propre et à du savon.

Oxfam a donc introduit une série de standards minimums dans tous les programmes de santé publique, notamment des installations de lavage des mains largement disponibles au niveau des latrines ainsi que le suivi de la compréhension des pratiques de lavage des mains. Oxfam travaille sans cesse à améliorer les distributeur d’eau et les stations de lavage, pour les rendre plus faciles à transporter – indispensable en cas d’intervention d’urgence – plus pérennes et adaptées aux différentes situations.

Dans le cadre de la pandémie de COVID-19, Oxfam a ainsi développé des stations de lavage de main « sans contact », grâce à l’activation de pédales, qui ont pu être déployées dans le camp de réfugiés Rohingyas de « Cox’s Bazar », au Bangladesh.

Au Bangladesh, dans le camp de réfugiés Rohingyas de Cox Bazar, Oxfam a installé de nouvelles formes de stations de lavage de main, pour permettre d'éviter les contacts et promouvoir les pratiques d'hygiène nécessaires pour endiguer l'épidémie de Covid-19. Crédit : Fabeha Monir / Oxfam
Au Bangladesh, dans le camp de réfugiés Rohingyas de Cox Bazar, Oxfam a installé de nouvelles formes de stations de lavage de main, pour permettre d'éviter les contacts et promouvoir les pratiques d'hygiène nécessaires pour endiguer l'épidémie de Covid-19. Crédit : Fabeha Monir / Oxfam

A Gaza, l’accès à l’eau, un enjeu politique, un enjeu vital

Découvrez le documentaire réalisé par Oxfam, sur les conséquences humaines dévastatrices de la crise de l’eau à Gaza. 97% de l’eau y est imbuvable. Les hôpitaux de Gaza sont submergés de patient·e·s malades suite à l’absorption d’eau souillée. A Gaza, une maladie sur 4 est liée à l’eau.

Innover, pour relever tous les défis et assurer l’accès à l’eau potable au plus grand nombre : le travail sans relâche de la confédération Oxfam à travers le monde

Pour certaines personnes, l’accès à l’eau n’est pas seulement un luxe, c’est un but qui semble inatteignable. Une partie essentielle de notre travail humanitaire consiste à fournir de l’eau potable et des installations sanitaires aux personnes vulnérables qui en ont besoin. Et cela commence par la recherche constante d’idées innovantes qui fonctionnent dans l’immédiat et peuvent résister à l’épreuve du temps. Dans certaines zones du monde, assurer l’accès à l’eau potable relève en effet du défi logistique.

Oxfam construit le plus grand pipeline d’eau potable jamais réalisé par une ONG, dans le Sud-Kivu (RDC)

Bien que la République Démocratique du Congo (RDC) soit un des pays d’Afrique les plus riches en eau, des millions de personnes dans le pays n’ont toujours pas accès à une eau salubre. Le territoire de Fizi, dans la région du Sud Kivu, est l’un des endroits les plus inaccessibles de la RDC. La croissance de la population a fait peser une pression supplémentaire sur les rares installations d’eau présentes dans la région.

Oxfam a commencé à construire un système d’approvisionnement en eau par gravité d’une longueur de plus de 100 kilomètres, qui s’alimente auprès d’une source fluviale dans la chaîne des monts Mitumba. Il s’agirait de l’une des plus longues conduites d’eau jamais installée par une ONG. Une fois terminée, elle fournira de l’eau potable à plus de 80 000 personnes dans les quatre principales villes d’accueil environnantes.

Des bidons filtrants distribués après les cyclones Idai et Kenneth au Mozambique

Une intervention rapide peut empêcher qu’une urgence se transforme en crise. Un mois après le passage foudroyant du cyclone Idai en Afrique australe, Oxfam et ses organisations partenaires locales au Mozambique trouvaient encore des milliers de personnes isolées, coupées de toute aide ou de tout secours. Presque toutes les sources d’eau étaient contaminées et la majorité des latrines avaient été détruites.

Face aux épidémies de choléra dans d’autres parties du pays, nous savions que nous devions agir rapidement pour fournir de l’eau potable à la communauté. Or, compte tenu du terrain difficile, il était impossible de transporter l’eau par camion.

Oxfam a trouvé une solution idéale : les bidons LifeSaver. Ces jerricanes permettent de transformer l’eau la plus sale en eau potable grâce à une pompe à main intégrée. Comme ces bidons sont pratiques et légers, ils peuvent facilement être transportés jusqu’aux zones difficiles d’accès et ainsi sauver des vies. Nos équipes les ont acheminés en voiture, en pirogue et en moto.

Ana et Dutcha récupèrent des cubes "LifeSavers", permettant de filtrer l'eau, après le passage du cyclone Idai au Mozambique.
Ana et Dutcha récupèrent des cubes "LifeSavers", permettant de filtrer l'eau, après le passage du cyclone Idai au Mozambique. Crédit : Misozi Tembo / Oxfam

Des filtres à eau en Indonésie, après le tremblement de terre

En septembre 2018, à la suite du violent tremblement de terre et du tsunami qui ont frappé l’île de Célèbes, en Indonésie, les infrastructures d’approvisionnement en eau potable ont été gravement endommagées. La ville de Palu est devenue dépendante de camions citernes qui peinaient à répondre à la demande.

Le moyen le plus rapide et le plus efficace de fournir de l’eau potable est de la purifier. L’équipe d’Oxfam chargée de l’eau et de l’assainissement a mis en place un système d’épuration des eaux appelé SkyHydrant, qui transforme les eaux souterraines en eau potable, sans électricité ni produits chimiques. Une unité permet de produire 1 200 litres d’eau potable par heure à partir d’un puits et de desservir environ 500 personnes par jour.

Les équipes d'Oxfam spécialisées en accès à l'eau et assainissement installe une nouvelle pompe, après le séisme qui a touché les îles Célèbes, en Indonésie, en 2018.
Les équipes d'Oxfam spécialisées en accès à l'eau et assainissement installe une nouvelle pompe, appelée SkyHydrant, après le séisme qui a touché les îles Célèbes, en Indonésie, en 2018. Crédit : Hariandi Hafid/Oxfam

Assurer l’accès à l’eau au plus grand nombre : agissez avec Oxfam en rendant possible chacune de nos actions

Le bilan humain d’une eau insalubre, d’un assainissement insuffisant et de mauvaises pratiques d’hygiène a été plus lourd au cours du siècle dernier que pour toute autre cause de mortalité, et c’est encore le cas dans nombre de pays. Il s’agit donc de l’un des enjeux sanitaires les plus pressants.

Chaque goutte est précieuse. En faisant un don à Oxfam, vous nous permettrez d’intervenir rapidement pour éviter qu’une situation d’urgence ne se transforme en tragique crise sanitaire. Vous nous permettrez de mettre en oeuvre des solutions durables qui peuvent réduire efficacement la pauvreté et la maladie.

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