Népal : bilan un an après le séisme du 25 avril 2015

Suite au tremblement de terre meurtrier qui a frappé le Népal le 25 avril 2015, Oxfam est venue en aide à plus de 480 000 personnes dans sept districts. La générosité du public et de nos donateurs a contribué à cette aide vitale.

Notre réponse à la crise

Le puissant tremblement de terre survenu le 25 avril 2015, suivi d'un second le 12 mai, puis d'innombrables répliques, a affecté 39 des 75 districts du Népal, soit un tiers de la population du pays. Alors que près de 9 000 personnes sont mortes, plus de 22 000 ont été blessées et près de 900 000 maisons ont été endommagées ou détruites.

Oxfam au Népal a immédiatement réagi pour sauver des vies en fournissant, jusque dans les zones les plus reculées, de la nourriture (riz, lentilles, etc.), de l’eau potable (distribution directe et installation de citernes), des tentes et des latrines temporaires.

Une fois la première phase d’urgence passée, Oxfam et ses partenaires locaux se sont concentrés sur le rétablissement des moyens de subsistances. Des semences, du fourrage et des outils agricoles ont tout d’abord été distribués aux paysans népalais afin qu’ils puissent recommencer à produire de la nourriture. En parallèle, des subventions en argent liquide ont permis aux familles vulnérables d’acheter des produits de première nécessité (nourriture, médicaments) et aux commerçants de relancer leur activité. Plus de 14 000 familles ont ensuite été sélectionnées en fonction de leur degré de vulnérabilité pour participer à un programme de « Cash-for-Work » (travail contre argent) : ils ont reçu un salaire dans le cadre d’un contrat de courte durée lié à la reconstruction du pays (déblayage des débris, reconstruction de canaux d’irrigation, de routes, de banques de semences, etc.).

En parallèle, et c’est l’une des compétences spécifiques d’Oxfam, nous avons mené un travail sur l’accès à l’eau potable et d’hygiène et assainissement. En effet, sur les 11 288 systèmes existants d'approvisionnement en eau dans les 14 districts les plus touchés, 46 % ont été partiellement ou totalement endommagés tandis qu’environ 220 000 toilettes ont subi des dommages. Une situation lourde en termes d’hygiène et de bien-être pour une partie de la population déjà impactée par le séisme, et à laquelle Oxfam et ses partenaires, ont répondu en soutenant 40 000 familles avec des kits d'hygiène et avec la construction de près de 5 000 latrines. Nous avons aussi reconstruit ou installé 159 systèmes d’accès à’ l’eau potable.

Enfin, tout au long de sa réponse humanitaire, Oxfam a apporté une attention particulière aux femmes et aux filles népalaises. Par exemple en distribuant des kits d’hygiène spécifiquement adaptés aux besoins des femmes, en prévoyant des douches sûres, en instaurant des groupements de femmes ou en apportant une aide juridique aux femmes seules qui n’avaient plus de papiers suite à la catastrophe.

Notre action dans la durée

Oxfam est au Népal depuis les années 1980 et nous allons continuer notre travail pour le développement du pays dans la durée. Nous allons continuer de lutter sur contre la discrimination et l’exclusion des femmes et des minorités,  de travailler pour une amélioration de l’accès aux services essentiels et aux moyens de subsistance des populations les plus pauvres et les plus isolées.

Au Népal, comme ailleurs, Oxfam mène également des actions de recherche et de plaidoyer pour agir sur les causes profondes de la pauvreté. Ainsi, nous travaillons à la reconstruction d’un pays plus égalitaire, mieux préparé à de futures crises et plus résistant. Oxfam au Népal a donc publié une note d’information portant nos recommandations pour reconstruire le Népal de façon plus durable : rebâtir les maisons en respectant les normes sismiques, construire des greniers secs et solides pour stocker la nourriture et le matériel, etc.

Témoignage

Anjana Lama avec sa fille  à Sunkhani au Népal le 17 mars 2016  Photo credit: Bipana Dhimal/Oxfam

Anjana Lama est une jeune veuve de 23 ans (son mari est décédé avant le tremblement de terre). Elle vit dans le village de Sunakhani (District de Dolakha) et, comme pour beaucoup de personnes de son village, sa maison a été détruite par le tremblement de terre du 25 avril 2015. Elle vit maintenant avec sa belle-mère et ses deux filles de 1 an et demi et 6 ans. Elle a bénéficié du programme d’Oxfam de réparation de la route de son village. Il s’agit d’un programme « travail contre argent » qui permet à des bénéficiaires de recevoir un salaire dans le cadre d’un contrat de courte durée lié à la reconstruction du pays. Anjana a ainsi pu travailler 20 jours et gagner un salaire total de 10 000 roupies népalaises (soit environ 83 euros –un montant décent selon les critères du pays).