Typhon Hagupit (Ruby) : Oxfam évalue les besoins immédiats

Le typhon Hagupit (appelé Ruby dans la région) a touché les Philippines le 6 décembre au soir. Depuis, le typhon s’est beaucoup affaibli et est désormais considéré comme une tempête tropicale. Des centaines de milliers de personnes ont été évacuées par le gouvernement philippin, au cours d’une des plus larges opérations d’évacuation menées en temps de paix. Ces mesures ont permis d’épargner de nombreuses vies.

 

Les équipes d’évaluation rapide d’Oxfam ont été déployées pour étudier les besoins immédiats des personnes évacuées, en coordination avec l’Organisation internationale pour les migrations et les autorités locales philippines. Oxfam se concentre particulièrement sur l’évaluation des besoins en eau et en installations sanitaires.

"De nombreuses personnes ont pu retrouver leurs maisons intactes mais les autres doivent pouvoir rester dans les centres d’évacuation en toute dignité, dans le respect de leur intimité, en y recevant de la nourriture, en ayant accès à l’eau et à des installations sanitaires", explique Justin Morgan, directeur pays d’Oxfam aux Philippines.

L’an dernier, après le passage d’Haiyan, Oxfam était venue en aide à plus de 869 000 personnes (distribution de kits d’hygiène, matériel d’assainissement de l’eau, fourniture d’abris, installations sanitaires, nourriture, etc.). Nous  continuons aujourd’hui à mettre en œuvre des programmes pour aider petits paysans et pêcheurs à reconstruire leurs outils de production de moyens de subsistance.

Présente aux Philippines depuis plus de 30 ans, Oxfam est intervenue à de nombreuses reprises pour des urgences humanitaires suite à des inondations ou des typhons : en 2003, en 2004, en 2006, en 2010, en 2010, en 2011, en 2012 et en 2013 lors du passage d’Haiyan. A chaque fois, les plus pauvres sont les plus touchés. Si la réponse d’urgence est la priorité, il est indispensable que les bailleurs internationaux soutiennent le pays dans une stratégie de reconstruction et de résilience durables.

La multiplication des dérèglements climatiques mettent en lumière de manière terrible l’importance de mesures pour faire face à l’impact du changement climatique, encore plus visible lors d’ouragans ou d’inondations. Il est urgent que plus de moyens soient dégagés pour aider les pays en développement à diminuer leur vulnérabilité au changement climatique. C’est pourquoi Oxfam est présente à la Conférence sur le climat qui se tient actuellement à Lima.

Chaque euro investi dans la réduction des risques dans les pays en développement permet d’épargner environ 7 euros dépensés pour répondre aux catastrophes.  Que ce soit sur le plan humain ou financier, il est essentiel de prévenir plutôt que de guérir et de renforcer les capacités des pays les plus pauvres à faire face aux catastrophes naturelles.