Éduquer une fille, c’est éduquer toute la société – L’action d’une ONG locale au Ghana

A l’échelle mondiale, avant l’apparition du coronavirus, 130 millions de filles n’étaient pas scolarisées et se heurtaient à de nombreux obstacles en matière d’éducation. Il y avait donc encore énormément à faire, or, d’après des estimations, la pandémie devrait effacer les progrès réalisés en matière d’éducation des filles dans le monde au cours des vingt dernières années. Et cela aura pour effet d’accroître la pauvreté et les inégalités.

En Afrique subsaharienne, au moins un million de filles enceintes, en âge d’être scolarisées, risquent de ne plus pouvoir aller à l’école car celles-ci auront été fermées à cause de la pandémie.
Pourtant il est clairement établi que des systèmes d’éducation publics universels et gratuits, associés à une protection sociale, sont essentiels pour garantir les droits des citoyen·ne·s, réduire les inégalités économiques et les disparités de traitement entre les sexes et mettre fin à la reproduction intergénérationnelle de la pauvreté.

L’histoire d’Adjoa, ou l’importance de l’accès à l’éducation pour toutes et tous !

Une réalisation de Laure Garancher

Le mot de l’illustratrice

 » J’ai travaillé plus de 10 ans sur le terrain dans le domaine de la santé publique, au Vietnam, en Afrique du Sud, dans les Caraïbes et en Amazonie. J’ai pu voir les différentes facettes de l’aide au développement. La diversité d’acteurs et de projets de ce secteur reste peu connue en France. J’ai donc été ravie de collaborer avec Oxfam pour partager ces belles initiatives. 

Aujourd’hui, on a besoin de bonnes nouvelles, de savoir que les projets de solidarité (en particulier féminine) fonctionnent et qu’on peut rendre le monde meilleur !

La BD permet d’aborder des sujets complexes tout en les rendant attractifs. Je suis toujours prête à sortir mes crayons, sur le terrain pour faciliter la communication, où dans mon atelier pour partager des témoignages ! »


Laure Garancher

Le rôle essentiel de l’aide au développement pour assurer l’accès à l’éducation

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D’après les chiffres de l’Education Commission, entre 1970 et 2010,

l’éducation des filles a permis d’éviter la mort de

30 millions d’enfants de moins de cinq ans et de 100 millions d’adultes.

L’aide internationale a un rôle capital à jouer pour renforcer les services publics et l’accès à l’éducation dans les pays les plus pauvres. Elle a, jusqu’ici, permis d’apporter des financements indispensables.
Depuis le Forum mondial sur l’éducation qui s’est tenu à Dakar en 2000, où les bailleurs se sont engagés à accroître l’aide pour offrir une éducation de base pour toutes et tous, 34 millions d’enfants supplémentaires ont été scolarisés. Grâce à un financement multilatéral initié par l’intermédiaire du Partenariat mondial pour l’éducation, 238 000 enseignant·e·s ont été formé·e·s en 2016, contre seulement 98 000 en 2014. Et grâce à des projets innovants et financés par l’aide comme l’Alliance for Change in Education au Ghana, les enfants qui vivent dans des zones isolées peuvent jouir de leur droit à bénéficier d’une éducation de qualité.

Cumulés, ces investissements ont permis de réaliser de grandes avancées en scolarisant un plus grand nombre de filles et en réduisant la pauvreté et les inégalités entre les femmes et les hommes.