L’aide au développement pour faire entendre la voix des populations au Burkina Faso

L’aide au développement peut permettre aux populations de faire valoir leurs droits en tant que citoyennes et citoyens. Le soutien apporté à la société civile permet à ses membres d’interpeller leurs gouvernements sur des sujets qui les concernent. Ainsi, les fonds de la société civile pour l’éducation (FSCE) a permis de donner le pouvoir à de nombreux citoyen·ne·s, partout dans le monde, leur permettant d’influer sur les décisions que leurs gouvernements prenaient en matière d‘éducation.  

Au Burkina Faso, Oxfam en lien avec ses partenaires locaux et des membres de la société civile, s’est fortement mobilisé pour que la nouvelle loi promulguée sur les activités minières prévoit l’affectation obligatoire de 1 % des revenus miniers bruts à un Fonds Minier de Développement Local (FMDL). Les projets de développement local vont pouvoir ainsi bénéficier d’un budget annuel de 15 millions de dollars.

Cette mobilisation pour une meilleure répartition des richesses est primordiale en Afrique. En effet, les recettes provenant des industries d’extraction du pétrole, du gaz et des minerais représentent un tiers des recettes fiscales totales du continent ! Et sans que cela ne se traduise pourtant par une meilleure qualité de vie pour les africain·e·s…

 

Soutenir les mobilisations citoyennes c’est soutenir le développement local

Une réalisation de Marie Voyelle

Réduire les inégalités entre les hommes et les femmes grâce à l’aide au développement

Les projets qui seront financés par le Fond Minier de Développement Local doivent permettre d’élever le niveau de vie des populations locales et des femmes et des filles en particulier, car elles sont particulièrement affectées par les inégalités présentes au Burkina Faso. 

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Grâce à des projets de ce type, la part des recettes fiscales issues du secteur minier dans les recettes totales de l’Etat au Burkina a ainsi augmenté de plus de 50 % entre 2014 et 2018 !

Dans les villes minières de Houndé et Sabcé, Oxfam a mis en place un comité de veille citoyenne qui suit de près l’utilisation du Fonds Minier.

Des femmes, membres de la société civile, font partie de ces comités et veillent à la prise en compte des questions de genre. D’importantes réalisations ont pu se faire dans le cadre de ce fonds au profit des femmes et des filles. Toutefois, afin de s’assurer que ces progrès soient préservés et surtout amplifiés, la société civile travaillant sur le secteur minier au Burkina Faso continue de demander qu’au minimum 30 %  de l’argent reçu au titre du FMDL soit utilisé pour des projets visant l’égalité de genre.