20 juin : journée mondiale des femmes, enfants et hommes réfugié.e.s

Aujourd’hui, journée mondiale des réfugiés, Oxfam France donne la parole aux femmes, enfants et hommes qui, partout dans le monde, voient leurs vies menacées par la violence, la guerre, la pénurie, la pauvreté ou les conséquences des changements climatiques, mais aussi à toutes ces personnes qui les soutiennent par leur accueil.

Les migrations, un processus complexe

Le constat est sans appel : le nombre  de personnes contraintes de fuir leur maison a encore augmenté. Selon le rapport publié par le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés en juin 2019, il y a aujourd’hui 70,8 millions de personnes déplacées dans leur pays ou à l’étranger, qui ont besoin d’assistance et de protection. Ce sont 37 000 personnes qui, chaque jour, se voient obligées de fuir.

Les migrations sont des processus complexes et variés, chaque réfugié ou migrant a une histoire différente. Les facteurs qui provoquent et favorisent ces déplacements sont multiples : fuir les conflits, faire face à la pauvreté, aux inégalités ou aux catastrophes naturelles, rechercher des opportunités économiques ou rejoindre leur famille.

Oxfam, qui travaille auprès des populations les plus vulnérables dans plus de 30 situations de crise dans le monde, est convaincu que le soutien aux personnes déplacées est plus que jamais nécessaire. Ces personnes sont souvent très vulnérables, car aux facteurs de crises, s’ajoutent le contexte dans lequel les déplacements forcés ont lieu : diminution ou absence d’assistance de la part des institutions publiques, perte de moyens de protection pour les personnes en déplacement, augmentation de la vulnérabilité des femmes et des filles qui sont exposées à des violations de droits tels que le trafic d’êtres humains…

La crise des politiques migratoires européennes

En 2015, l’augmentation du nombre de réfugiés et de migrants arrivés dans l’Union Européenne (UE) via la Méditerranée a poussé les gouvernements européens à agir. Face aux enjeux et défis posés par la migration, nous assistons à une réponse des Etats européens et de l’UE qui est loin de se centrer sur les besoins et les droits des personnes, et qui, de surcroît, ne respecte pas leurs engagements internationaux.

Depuis, la rhétorique populiste anti-immigration prend de l’ampleur dans de nombreux pays européens. Le partage des responsabilités relatives à l’accueil des réfugiés est devenu un sujet de désaccord acharné au sein de l’UE. Incapable de réformer sa politique intérieure, l’Union européenne s’est tournée vers les pays situés en dehors de ses frontières, notamment au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, pour leur sous-traiter un contrôle aux frontières qui ne prend pas en compte le respect des droits. Depuis 2015, l’objectif central de la politique migratoire de l’UE est de créer un  « mur externe », qui empêche les personnes d’arriver irrégulièrement en Europe et gère ainsi les flux migratoires.

C’est ce qu’on appelle communément « l’externalisation des frontières » qui se manifeste par la mise en place de barrières physiques et juridiques pour éviter que les personnes qui tentent de traverser la Méditerranée atteignent les côtes européennes. Cette externalisation de la gestion des frontières vers les pays africains est mise en place par le biais d’accords avec des pays tiers et leurs gardes-frontières, concernant par exemple la Lybie et la Turquie.

Face à la crise des politiques migratoires, la mobilisation citoyenne

Oxfam se mobilise pour la protection et la défense des droits des personnes en situation de crise ou de vulnérabilité. Notre objectif est de veiller à ce que les politiques liées aux migrations et aux déplacements forcés prennent en compte les droits et les besoins des personnes, et se détachent des récits xénophobes et des politiques de court terme.

Face à l’incapacité de certains Etats et organisations internationales à répondre aux besoins et à assurer les droits des personnes contraintes de fuir leurs foyers et à la montée des discours anti migrations et anxiogènes, nous assistons aussi à l’action de centaines de citoyens européens engagés qui décident de se mettre du côté des plus démunis.

Cette journée mondiale des réfugiés est aussi l’occasion de lancer la campagne #LesVisagesDeLaSolidarité mettant en valeur l’engagement de ces citoyens qui, partout dans le monde, accueillent et défendent les droits humains – dans des pays en crise mais aussi en Europe.

Ces témoignages de jeunes arrivés en Grèce de tous les pays d’Europe nous montrent la réalité de l’accueil et l’intégration ainsi que les liens qui se tissent entre migrants et communautés hôtes. Des témoignages d’une Europe solidaire.

L’action d’Oxfam auprès des migrants et réfugiés en Europe

Oxfam et ses partenaires, mettent en place des programmes en Europe pour soutenir les migrants et les réfugiés :

Grèce

Depuis octobre 2015, Oxfam intervient en Grèce, où la situation des personnes arrivant de manière irrégulière de Turquie se détériore rapidement. Actuellement, grâce à notre programme sur l’île de Lesbos, nous fournissons, entre autres, une assistance juridique gratuite aux demandeurs d’asile et une assistance humanitaire aux personnes migrantes et réfugiées.

Italie

En mai 2016, Oxfam Italie a lancé un nouveau programme en Sicile destiné aux réfugiés et autres migrants exclus des structures et du processus d’accueil officiels. En octobre 2017, Oxfam a mis en place un nouveau programme à Vintimille, à la frontière avec la France. Avec nos partenaires, Oxfam fournit des services de protection, assistance juridique, orientation et référencements à d’autres associations.

Balkans (Serbie et Macédoine)

Depuis début 2017, Oxfam fournit environ 1 000 repas par jour aux migrants et aux réfugiés du camp d’Obrenovac en Serbie. Nous travaillons également avec des partenaires en matière de protection et d’aide juridique, ainsi qu’à la promotion de la tolérance et à l’intégration au sein de la société serbe.

 

Votre soutien est essentiel pour nous permettre de mener ce combat.  Aidez-nous à soutenir les personnes contraintes de fuir leur foyer en faisant un don.

Faites un don