3 questions à Claire Fehrenbach, nouvelle directrice générale d’Oxfam France

Arrivée en octobre à la tête d’Oxfam France, où elle succède à Luc Lamprière, Claire Fehrenbach nous en dit un peu plus sur elle et sa vision pour Oxfam France.

Comment Oxfam France s’inscrit-elle dans votre parcours ?

Je suis engagée depuis environ 15 ans dans le domaine de la solidarité internationale, en France et à l’étranger. J'ai notamment occupé des postes de direction dans le domaine de la post-urgence et du développement : appui logistique aux opérations d’assistance humanitaire lors de la guerre au Kosovo, assistance aux réfugiés en partenariat avec le Programme Alimentaire Mondial des Nations unies (PAM) et le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) en Afrique, reconstruction et action contre les mines antipersonnel en Angola en lien avec le traité d’Ottawa… Mes expériences suivantes ont renforcé mes compétences liées au développement durable et à l’impact des multinationales sur les droits humains, plus spécifiquement dans les pays du Sud.

Suite à ce parcours très en lien avec le terrain, j’ai recherché de nouvelles opportunités professionnelles intégrant davantage les décisions prises au nord dans le cadre d’une lutte plus globale contre la pauvreté. Oxfam, en tant qu’acteur majeur du plaidoyer en France, combinait parfaitement l’ensemble du cycle : action de plaidoyer au nord comme au sud, appui aux projets de développement, notamment auprès de ceux subissant bien souvent les décisions et les actes de décideurs tout puissants et opérations d’urgence dans les cas les plus critiques.

Reprendre la direction d’Oxfam France à ce stade de mon parcours, c’est pour moi l’opportunité de me concentrer sur les causes et les conséquences de la pauvreté et des inégalités tout en menant des actions concrètes, au nord comme au sud.

Quelle est votre vision du paysage associatif français ?

L’union fait la force… C’est en grande partie grâce à des partenariats solides et de longue date que nous obtenons certains résultats aujourd’hui. Notre participation active au sein de Coordination Sud, le travail collectif sur l’aide publique au développement ou sur la taxe sur les transactions financières (TTF) avec d’autres ONG nous permettent d’obtenir davantage d’engagements des pouvoirs publics au service de la solidarité internationale.

Quelles sont vos priorités et enjeux pour les prochains mois ?

Mes priorités sont en premier lieu celles des enjeux de plaidoyer à savoir le climat, avec la Conférence Climat (COP21) qui se tiendra à Paris en décembre prochain ; le soutien à la campagne mondiale portée par l’ensemble du réseau Oxfam : A Egalité ! ; la promotion des droits dans les situations de crise…Depuis mon arrivée, il y a quelques semaines, je ne cesse de découvrir la richesse et l’étendue du travail d’Oxfam France et l’importance des relations qui nous unissent à Oxfam International. Je porterai également une attention toute particulière aux ressources humaines qui constituent la force indéniable d’Oxfam en France : salarié-e-s, adhérent-e-s, bénévoles, militant-e-s… sans qui l’association n’occuperait pas la scène politique et médiatique comme elle le fait aujourd’hui. Des salarié-e-s aux bénévoles, en passant par les militant-e-s, ces trois premiers mois ont déjà été l’occasion de belles rencontres !