Alors que le sommet du G20 s'ouvre lundi 18 juin à Los Cabos au Mexique, la confédération Oxfam, l'affilié mexicain en tête, se mobilise pour que les chefs d'État et de gouvernement n'oublient pas les populations les plus vulnérables et les moins responsables de la crise actuelle.
En 2009, les pays membres du G20 avaient adopté un cadre pour "une croissance forte, durable et équilibrée" mais il n'a pas atteint ses objectifs. Trois ans plus tard, les inégalités de revenus dans le monde se creusent dangereusement tandis que les réserves des pays pauvres ont fondu. Aujourd'hui, la crise de la zone euro et des dettes européennes vont très probablement dominer les négociations. Si il veut conserver sa crédibilité de principal forum économique mondial, ce G20 2012 doit établir un plan global de lutte contre la pauvreté, la faim et les inégalités et : – Prendre des mesures concrètes pour réformer les systèmes alimentaires et financiers défaillants ; – Lutter contre l'évasion fiscale et renforcer la transparence en matière de fiscalité ; – Mobiliser des fonds pour accroître les dépenses publiques et pour renforcer le soutien aux plus démunis par une taxation des transactions financières (TTF) et du secteur du transport maritime international ; – Investir dans des politiques qui, comme la mise en place de la gratuité des services publics de santé et d'éducation, réduisent les inégalités et créent un système plus équitable pour tous, aujourd'hui et demain. Pour Oxfam France, après un G8 totalement hors sujet sur les moyens de lutter contre l'insécurité alimentaire, François Hollande doit s'engager lors de ce G20 à soutenir les agricultures paysannes, garantir le respect du droit à l'alimentation et appuyer des solutions à long terme afin de sortir durablement de la crise alimentaire et écologique. Le nouveau Président de la République doit également annoncer une taxe sur les transactions financières digne de ce nom qui bénéficie au financement du développement et de la lutte contre le changement climatique, sans quoi les pays riches auront une fois de plus manqué une occasion historique de contribuer efficacement à la lutte contre la pauvreté. Le G20 est le lieu où s'impulsent désormais des décisions économiques à l'impact mondial. La France doit y montrer l'exemple et défendre des positions ambitieuses pour lutter contre la pauvreté et les inégalités.
