Oxfam France, 25 ans d’engagements : le témoignage de Christian, donateur et signataire, engagé à nos côtés depuis 20 ans

Cette année, Oxfam France fête ses 25 ans. 25 ans d'engagements, 25 ans de mobilisations pour un monde plus juste sans pauvreté. Pour remercier tous nos donateurs, bénévoles, adhérents, militant-e-s qui nous ont accompagné toutes ces années et continuent à nous soutenir aujourd'hui, nous leur donnons la parole tout au long de l'année 2013.

Chaque mois, découvrez les personnes qui partagent avec nous les valeurs du réseau Oxfam : citoyenneté active, conviction que la pauvreté n’est pas une fatalité et qu’elle peut être combattue par la volonté politique des décideurs et la mobilisation de citoyens éclairés et indignés contre les inégalités.

Christian, donateur et signataire, engagé à nos côtés depuis 20 ans

Comment êtes-vous arrivé à Oxfam France ?

Mon leitmotiv : le changement commence par la motivation et l'action de chacun ainsi que la nécessité de s'impliquer dans la politique "de la cité". J'ai une certitude, c'est que rien n'est faisable sans vous, sans nous. S'investir dans des associations est vital, qu'elles soient petites ou grandes, elles ont leur nécessité.

J'ai un parcours de militant un peu hétéroclite : j'ai mené des actions en milieu ouvert pour lutter contre les problèmes liés à l'alcoolisme et les violences conjugales ; j'ai milité en faveur de l'IVG, je me suis aussi investi dans le syndicalisme…
J'ai adhéré à Amnesty International en 1986 et à Agir Ici il y a une vingtaine d'années. J'ai connu Agir Ici à travers les médias et j'ai adhéré au message de l'association : revoir les rapports Nord-Sud, car nous avons trop pillé les Etats du Sud – sans parler du colonialisme – par notre agriculture (destructions des agricultures locales), par nos ventes d'armes…

Un résultat, une rencontre ou une campagne vous a-t-elle particulièrement marqué ? Une petite anecdote ?

Le procès, malheureusement perdu, au début des années 1990 contre les sociétés Lacroix et Ruggieri (des artificiers qui avaient également des activités liées à l'armement dénoncés lors d'une campagne de 1994 et qui avaient attaqué en justice l'association). Il me paraissait difficilement tolérable, à titre personnel, d'emmener des enfants voir des feux d'artifice fabriqués par des sociétés qui produisaient des armes, quand on sait que 1500 à 2000 personnes meurent chaque jour des suites de la suite la violence armée.
NB : ce procès a ensuite été gagné en cours de cassation par Agir Ici en 2002

Que souhaitez-vous à Oxfam France pour cet anniversaire et les prochaines années ?

25 ans, c'est un bon âge pour faire le point, pour préparer son avenir, surtout dans un contexte français et mondial qui bouleverse notre société et transforme l'action militante.

J'ai toujours cru à la force des militants, ce n'est pas aujourd'hui que cela va changer. Je suis optimiste, mais cela implique la nécessité de s'adapter.

Par exemple, comment s'y retrouver avec des informations toujours plus nombreuses et venant de toute part, comment les hiérarchiser ? Et comment améliorer la compréhension entre les militants et les organisations, les premiers n'ayant pas toujours l'ensemble des informations permettant de comprendre les décisions des seconds ? Ou encore, comment ne pas opposer les actions qui concernent l'autre bout de la planète alors qu'on trouve aussi de la misère et des injustices à notre porte.

Il faut continuer d'expliquer et de chiffrer pourquoi ces actions et procédures qui paraissent parfois fastidieuses, comme les années de travail qui ont permis d'aboutir au premier Traité sur le commerce des armes, sont nécessaires, utiles et efficaces. Un salut chaleureux et militant à toute l'équipe !