Oxfam France, 25 ans d’engagements : le témoignage de Zobel Behalal, d’une ONG partenaire

Cette année, Oxfam France fête ses 25 ans. 25 ans d’engagements, 25 ans de mobilisations pour un monde plus juste sans pauvreté. Pour remercier tous nos donateurs, bénévoles, adhérents, militant-e-s qui nous ont accompagné toutes ces années et continuent à nous soutenir aujourd’hui, nous leur donnons la parole tout au long de l’année 2013.

Chaque mois, découvrez les personnes qui partagent avec nous les valeurs du réseau Oxfam : citoyenneté active, conviction que la pauvreté n’est pas une fatalité et qu’elle peut être combattue par la volonté politique des décideurs et la mobilisation de citoyens éclairés et indignés contre les inégalités.

Zobel Behalal, du CCFD-Terre Solidaire

Comment avez-vous connu Oxfam France ?

J’ai entendu parler d’Agir ici pour la première fois vers la fin des années 90. J’étais encore au Cameroun et les campagnes de l’organisation notamment sur les relations entre la France et l’Afrique étaient bien relayées dans les médias. Pour des raisons évidentes, c’est un sujet qui ne me laissait pas indifférent et j’étais admiratif devant la mobilisation de citoyens français qui dénonçaient la « Françafrique ». Mon contact professionnel avec Oxfam France a cependant lieu en 2007 lorsque je rejoins le CCFD-Terre Solidaire comme chargé de plaidoyer sur la prévention et la résolution des conflits.

Pourriez-vous nous en dire un peu plus sur votre travail en partenariat avec Oxfam France ?

Avec Oxfam France je travaille pour une meilleure régulation du commerce des armes conventionnelles. J’ai ainsi été engagé sur plusieurs actions de plaidoyer avec l’organisation en France, en Europe et au niveau de l’ONU. En France, nous avons aussi mené des actions de plaidoyer conjointes pour la résolution du conflit à l’est de la RDC.

Globalement, notre « partenariat » est positif : nous trouvons toujours le bon compromis qui préserve l’identité et les objectifs de nos organisations respectives. Personnellement, même si nous ne supportons pas la même équipe de football dans le championnat français, la relation avec mon interlocuteur chez Oxfam France Nicolas Vercken, responsable de plaidoyer conflit est apaisée. La preuve, il a été mon colocataire à plusieurs reprises lors de réunions à l’ONU.

Un résultat, une rencontre, vous a-t-elle particulièrement marqué ?

Lors de la campagne pour les dernières élections présidentielles, nous avons réussi grâce à un travail conjoint (CCFD-Terre Solidaire, Oxfam France et Amnesty France) à inscrire la question de la régulation du commerce des armes sur l’agenda du candidat François Hollande. Il a pris des engagements en lien avec le traité international sur le commerce des armes (TCA) qui a été adopté en avril 2013 et la transparence dans le contrôle du commerce des armes en France. Sur ce dernier point, comme nous le recommandions, le rapport sur les exportations d’armes fait maintenant l’objet d’un débat entre le ministre de la défense et les parlementaires. Nous continuons notre plaidoyer auprès des décideurs français afin que les réformes promises par François Hollande soient mises en œuvre. Oxfam France a 25 ans cette année, quel regard portez-vous sur ces 25 ans d’actions ? Ce sont 25 années qui ont réussi fort heureusement à installer le plaidoyer comme mode d’action des acteurs de la solidarité internationale en France.

Que souhaiteriez-vous à Oxfam France pour cet anniversaire et les années à venir ?

Je vous souhaite de continuer à informer et à mobiliser les citoyens pour influer sur les décisions des acteurs politiques et économiques. Le développement dans les pays du Sud passera aussi par le plaidoyer qui est votre marque de fabrique depuis votre création.