Changement de priorité : Faire passer en premier les intérêts du peuple somalien

Plus de six mois après que les Nations Unies ont décrété l'état de famine en Somalie, le pays est toujours en proie à la pire crise humanitaire de ces dernières décennies.

L'intensification de la réponse internationale amorcée en juillet 2011, conjuguée aux efforts de la société civile et des communautés somaliennes, a permis de sauver de nombreuses vies. Cependant, l'accès aux personnes qui ont besoin d'aide s’est détérioré à cause de l'expulsion d’organisations humanitaires et de l'intensification des opérations militaires soutenues par la communauté internationale.

Les conséquences de la sécheresse s’estompent progressivement, mais les perspectives restent sombres pour plus de 2,3 millions de Somaliens qui ont toujours besoin d’assistance humanitaire. C'est en Somalie que réside avant tout les causes de cette situation, où les factions belligérantes sont accusées d’entraver et de détourner les flux d’aide humanitaire. Mais la communauté internationale est aussi à blâmer ; les politiques qui ont fait primer les préoccupations sécuritaires internationales sur les besoins, les intérêts et les souhaits du peuple Somali ont par inadvertance nourri le conflit et la crise humanitaire.

En février 2012, les gouvernements et les institutions les plus influents de la région ainsi que des acteurs du monde musulman et occidental sont réunis à Londres pour tracer la voie à suivre. Dans son rapport "Changement de priorité : Faire passer en premier les intérêts du peuple somalien", Oxfam affirme qu'ils doivent saisir cette opportunité pour recentrer les priorités sur le peuple somalien, ce que les politiques du passé ne sont pas parvenues à faire. Il faut pour cela élaborer des stratégies plus cohérentes qui garantissent une aide et une protection aux personnes qui en ont besoin, et aborder les causes profondes du conflit prolongé et de la vulnérabilité chronique en Somalie, tout en élaborant des stratégies cohérentes pour que l’aide humanitaire parvienne à ceux qui en ont besoin.

 

Auteur(s) du rapport

Oxfam