Financement climat : Des paroles aux actes ?

À moins de trois mois de la conférence internationale sur le climat qui aura lieu en décembre à Paris (COP21), le Président de la République François Hollande se rendra les 27 et 28 septembre à New York pour l’Assemblée générale des Nations Unies.

La France est particulièrement attendue sur la question des financements climat qui constitue toujours un point de discorde dans les négociations. A ce stade, la politique du gouvernement français sur le sujet se caractérise davantage par des effets d’annonce que par une véritable priorité donnée aux pays les plus vulnérables. Elle joue ici sa crédibilité vis-à-vis de ces pays qui attendent la concrétisation des engagements financiers pris par les pays riches à Copenhague en 2009. Il apparait essentiel, si elle veut être cohérente en amont de Paris Climat 2015, que la France remette à plat sa politique sur les financements climat afin de venir en aide aux plus vulnérables. Les financements innovants, tels que la Taxe européenne sur les Transactions Financières (TTF), peuvent permettre de mobiliser les financements nécessaires.

Lors de sa visite, François Hollande doit réaffirmer le rôle particulier de la France en tant que future présidente de la COP21. La France doit démontrer qu’elle prend toute la mesure des engagements pris par les pays développés, et se montrer exemplaire dans sa politique de financement de l’adaptation au changement climatique. Il s’agit d’une condition sine qua non pour que la conférence de Paris puisse aboutir à un accord ambitieux en décembre 2015.

 

Auteur(s) du rapport

Oxfam France