Le moment est-il venu de rentrer pour les déplacés de l’est Tchad ?

Plus de deux ans après les déplacements massifs à l’est du Tchad, près de 165 000 Tchadiens habitent toujours dans les sites pour les déplacés internes. 

Ils ont dû fuir leurs foyers à cause des affrontements interethniques et des actes de violence ciblés. Ils dépendent beaucoup de l'aide humanitaire. Un cinquième de la population locale est déplacée à l’est du Tchad.

Pour créer les conditions de retours durables et volontaires il faut résoudre le conflit au Darfour, la violence intercommunautaire, la prolifération à grande échelle des armes légères et l'augmentation du banditisme. La gestion de la terre et la cohabitation dans les villages et les sites sont devenues des questions capitales dans un milieu où les tensions intercommunautaires sont aggravées par le manque de ressources.

Le gouvernement du Tchad et quelques bailleurs ont manifesté une claire volonté de commencer le processus de retour dans les meilleures conditions. Mais les conditions pour le retour sont toujours très précaires et il est très important que les acteurs ne hâtent pas les retours pour des raisons politiques car cela pourrait mener à de nouvelles violences.

Auteur(s) du rapport

Oxfam / Action contre la faim / Care / Cordaid