Les financements précoces pour le climat

Les financements précoces pour le climat promis à Copenahgue en 2009 par les pays riches  tardent à arriver. Ils sont pourtant cruciaux pour les pays en développement.

A travers l’accord de Copenhague de décembre 2009, les pays industrialisés se sont engagés à mobiliser des ressources nouvelles et additionnelles de 30 milliards de dollars entre 2010 et 2012 au profit des pays en développement pour les soutenir de manière équilibrée dans leurs activités d’adaptation aux impacts du changement climatique et de limitation de leurs émissions de gaz à effet de serre. Ces financements sont aujourd’hui connus sous l’appellation de "financements précoces".

Pour Coordination SUD et le Réseau Action Climat-France, les financements précoces doivent permettre de reconstruire avec les pays en développement un climat de confiance très ébranlé par l’échec de la conférence de Copenhague. Cette confiance constitue un préalable à la conclusion d’un nouvel accord mondial sur les changements climatiques.

Par ailleurs, même si le volume des financements précoces peut paraître limité au regard des besoins des pays en développement sur le moyen et le plus long terme (au minimum 110 milliards d’euros par an à partir de 2013), ils représenteront sans nul doute une première étape, jetant les bases de l’architecture financière climatique post-2012.

Les financements précoces revêtent par conséquent une importance cruciale à bien des égards.

Malheureusement, et alors que l’année 2010 est déjà bien engagée, force est de constater que les pays industrialisés, dont la France, sont peu exemplaires dans leur mise en œuvre. Ils reviennent par là même sur leurs promesses faites à Copenhague.

C’est pourquoi, via la présente note, Coordination SUD, le RAC-France, et leurs associations membres souhaitent formuler un certain nombre de recommandations qui garantiront une utilisation vertueuse, efficace et transparente des financements précoces. Ces recommandations s’adressent au gouvernement français, mais aussi aux parlementaires, qui, à travers le vote de la loi de finances, ont un rôle déterminant à jouer.

Auteur(s) du rapport

Coordination Sud / Réseau Action Climat France