Armer ou développer

Évaluer l’impact du commerce des armes sur le développement durable

Des achats d’armes excessifs ou inappropriés se font aux dépends des ressources sociales et économiques, ce que les pays en développement ne peuvent pas se permettre…

L’Article 51 de la Charte des Nations Unies reconnaît que chaque état a le droit à l’autodéfense individuelle et collective. Cependant, la Charte de l’ONU oblige également tous les états membres à "promouvoir le respect universel des droits de l’homme et de la liberté" afin d’atteindre "le progrès économique et social et le développement (Articles 1, 55 et 56) et "de promouvoir l’établissement et le maintien de la paix et la sécurité internationales avec le minimum de détournement des ressources humaines et économiques du monde pour l’armement" (Article 26).

En outre, la majeure partie des états a ratifié la Convention internationale sur les Droits économiques, sociaux et culturels afin de contribuer à la réalisation progressive de ces droits par le biais de l’assistance et de la coopération internationale. Les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) définis en septembre 2000 par les 189 états membres de l’ONU ne seront pas atteints si des ressources sont détournées de cette tâche vitale vers des transferts d’armes inappropriés.

Selon James Wolfensohn, président de la Banque mondiale, il y a un "déséquilibre fondamental" entre les 900 milliards de dollars dépensés dans le monde pour la défense, les 325 milliards de dollars utilisés pour des subsides agricoles et seulement 60 milliards de dollars consacrés à l’aide.

Les pays d’Afrique, d’Amérique latine, d’Asie et du Moyen Orient possèdent 51% des armes lourdes de la planète. Les importateurs comme les exportateurs d’armes doivent s’assurer que les transferts d’armes ne nuisent pas au développement durable – une combinaison de croissance et de progrès social qui répond aux besoins de la génération actuelle sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs

Auteur(s) du rapport

Oxfam International / Amnesty International / Réseau d’action international sur les armes légères (IANSA)