Nous voilà de retour du FSM, une semaine emplie de rencontres, d'échanges, d'engagement citoyen… Mais concrètement, que trouve-t-on sur sa route dans ce type de forum ?
Le Forum social mondial s'est tenu du 26 au 30 mars. C'est par l'assemblée des femmes et la marche d'ouverture que les festivités ont commencé. L'assemblée des femmes s'est tenue dans une salle archi comble où femmes et hommes se tenaient côte à côte pour revendiquer l'égalité des droits.
Sous le slogan "Dignité, dignity, dignidad,…", un cortège de dizaines de milliers de personnes venues du monde entier a ouvert la marche dans les rues de Tunis. Des équipes d'Oxfam du monde entier (France, Belgique, Sénégal, Grande-Bretagne), et des jeunes emmenés par Oxfam Australie se sont retrouvées pour marcher ensemble et en profiter pour faire connaissance.
Le 27, 28 et 29 mars, les ateliers autogérés du FSM ont eu lieu sur le site de l'université d'El Manar à Tunis entre les facultés de droits et des sciences. Dans ces ateliers, tous les thèmes et moyens d'expression étaient proposés aux 70 000 participant-e-s annoncés : débats, projections, théâtre, chants, et même judo…. Entre les deux facultés, le camp des jeunes avec plusieurs scènes musicales, installées sur les stades de football. Les allées de chacune des facultés sont couvertes de stands de tous types d'organisation : associations, ONG, Syndicats, mouvements… Certains espaces s'organisent en villages thématiques : migrations, Palestine, Tunisie…
L'ambiance sur le forum est festive, mais la traversée du campus est un "parcours du militant" ! Un vrai fourmillement d'initiatives avec des sollicitations venant de partout. Les jeunes bénévoles du Forum sont surmotivés, ils accueillent, indiquent les salles, chantent et dansent. On croise des murs d'expressions, des jeunes tunisiens qui font une démonstration de beat box, une flash mob d'hommes en bleu de travail et enchainés pour symboliser la torture sous le régime de Ben Ali. Plus loin, un dragon à côté d'un stand interpelle les passants sur le réchauffement climatique.
Sans compter les multiples rencontres toutes plus enrichissantes les unes que les autres : de jeunes Tunisiens qui nous présentent leur association pour aider les jeunes à décrypter les partis politiques, des jeunes Tunisiennes qui ont participé à la révolution ou encore une discussion entre Brésiliens et Philippins sur les migrations. C'est toute la richesse du Forum Social Mondial, la rencontre et la convergence de combats menés par des citoyens et citoyennes du monde entier.
