Les inégalités entre les femmes et les hommes sont les plus universelles et les plus structurantes de nos sociétés. Les hommes détiennent 50 % de richesses en plus que les femmes. Partout dans le monde, les femmes sont en première ligne des inégalités à cause d’un système économique injuste et sexiste qui les cantonne dans des pans de l’économie les plus dévalorisés et les plus précaires. Elles sont également davantage victimes de discriminations et de violences dans la sphère professionnelle et privée.

Des inégalités hommes-femmes aggravées par la crise

La pandémie du Covid-19 et la crise économique et sociale qu’elle a entrainée a aggravé les inégalités de façon simultanée dans l’ensemble des pays du monde et risque de pénaliser les femmes durablement. Pourtant en première ligne, la pandémie a entrainé pour les femmes du monde entier une perte de revenus d’au moins 800 milliards de dollars en 2020, soit plus que le PIB combiné de 98 pays ! Cet impact sur les femmes doit être au cœur des réponses politiques à la crise.

Des inégalités économiques qui touchent plus durement les femmes

Les inégalités entre les femmes et les hommes ne sont ni un hasard, ni une nouveauté. Nos règles économiques sexistes ont été écrites par et pour des hommes riches et puissants. Le modèle économique néolibéral actuel a aggravé la situation : coupes dans les services publics, réduction d’impôts pour les entreprises et les particuliers les plus riches et nivellement par le bas des salaires sont autant d’écueils qui frappent plus durement les femmes que les hommes. Majoritaires dans des métiers dits essentiels - santé, éducation, propreté, alimentation, distribution –  les femmes occupent néanmoins des emplois souvent précaires, informels, trop peu valorisés socialement ou trop faiblement rémunérés. A l’inverse, elles sont les grandes absentes des postes de direction.

Les femmes davantage impactées par les changements climatiques

Les changements climatiques affectent de manière disproportionnée les femmes. Ils rendent plus difficile les corvées dont elles ont majoritairement la charge, telles que l’approvisionnement en eau et en denrées alimentaires. Elles ont moins accès à des aides et ne disposent pas de solutions de repli en période de crise, du fait de l’absence de formation, de capital et d’accès à des terres. Dans les pays les plus pauvres, seul 13% des agricultrices possèdent les terres qu’elles cultivent.

Aujourd’hui, 80% des personnes déplacées en raison des changements climatiques sont des femmes. Les conditions de ces déplacements forcés favorisent les violences basées sur le genre.

Être une femme au cœur des conflits

Les femmes sont les premières touchées par les déplacements en zones de conflit. Dans des situations de déplacements contraints, l’un des premiers besoins que rencontrent les femmes, comme toutes les populations vulnérables, tels que les mineurs isolés, est une nécessité de protection. De telles situations les placent en effet dans un très fort contexte d’insécurité. Dans son action humanitaire, Oxfam s’attache à répondre à ce besoin de sécurité : espace d’accueil réservé aux femmes dans les camps de réfugiés, accompagnement psychologique, des accès sécurisés et éclairés aux installations d’hygiène…

Soutenir les mouvements féministes du monde entier

Les associations et mouvements féministes des pays en développement, en première ligne des combats pour faire avancer les droits de femmes, n’ont pas suffisamment accès aux financements de la solidarité internationale. La France doit soutenir les mouvements féministes du monde entier et faire de l’égalité femmes-hommes une priorité de ses financements internationaux. A travers le monde, Oxfam soutient des organisations féministes. Nous intervenons dans près de 60 pays, à travers des programmes humanitaires et de développement, en partenariat avec des organisations locales. Promouvoir les droits des femmes, améliorer leurs conditions de vie, faire entendre leur voix : nous nous y employons en lien direct avec les organisations féministes dans de très nombreux pays.

Pour un plan de relance féministe

Face à ces inégalités structurelles et multiples, Oxfam se mobilise, en France et dans le monde entier. Pour assurer l’égalité femmes-hommes, nous avons le pouvoir citoyen·ne·s ! Pour éviter tout recul en France et dans le monde, Oxfam France appelle ainsi à défendre un plan de relance féministe plaçant la réduction des inégalités entre les femmes et les hommes au cœur des réponses politiques à la crise du Covid-19.

Promouvoir des politiques publiques qui déchargent les femmes du travail domestique

Corriger les inégalités entre les femmes et les hommes dans le monde du travail

Appliquer la budgétisation féministe aux plans de relance

Adopter une solidarité internationale féministe

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