Elections européennes : inscrivez-vous sur les listes électorales !

Les élections européennes auront lieu le 26 mai prochain. Elles désigneront les représentant-e-s de la France au Parlement européen. A travers toute l’Europe, des scrutins similaires auront lieu afin de désigner les député-e-s qui siègeront pendant cinq ans au Parlement européen. Elles dessineront également les contours de la prochaine majorité politique qui prendra les rênes de la Commission européenne. Pour Oxfam France, qui promeut la mobilisation citoyenne comme vecteur de changements durables, ce rendez-vous politique et civique est crucial.

Justice fiscale, lutte contre les inégalités, politiques migratoires et d’asile, lutte contre les changements climatiques, aide au développement et aide humanitaire : ce sont ces enjeux essentiels qui sont aujourd’hui au cœur de ce scrutin.

En France, la mobilisation citoyenne, chaque jour plus importante, a sonné l’avènement d’un printemps écologique et social.

Mais ici, comme globalement en Europe, un sentiment grandissant de défiance à l’égard des  dirigeants politiques s’installe. Cette défiance pourrait se traduire par une forte abstention. Il est également à craindre une montée des différents populismes et forces oeuvrant à une Europe fermée sur le monde, qui n’ait pas les moyens de promouvoir des mesures en faveur du progrès social, de la justice fiscal et d’enclencher une transition énergétique d’ampleur.

Des députés français plus nombreux en raison du Brexit

Avec la disparition des députés européens britanniques due au Brexit, les électeurs français enverront encore plus de député-e-s siéger à Bruxelles et à Strasbourg.  Chaque bulletin dans l’urne aura d’autant plus de poids pour peser dans les choix politiques européens des cinq prochaines années.

Une élection est aussi un moment de mobilisation citoyenne. Elle représente l’occasion de faire entendre sa voix et que celle-ci se traduise en représentation politique. Pour ce faire, la première étape indispensable est de s’inscrire que les listes électorales, avant le 31 mars 2019. La seconde étape sera d’aller voter le 26 mai prochain.

Cette élection est l’occasion de défendre une Europe qui fasse davantage pour aider les pays les plus pauvres, davantage pour limiter le changement climatique, davantage pour respecter les droits des migrant-e-s et personnes réfugiées et davantage contre l’évasion fiscale.

Autre acte important : mobiliser son entourage pour qu’il soit également au rendez-vous.

 

Toutes les informations nécessaires pour s’inscrire sur les listes électorales sont disponibles ici :
https://www.interieur.gouv.fr/Elections/Comment-voter/L-inscription-sur-les-listes-electorales

Restaurer la confiance dans l’Union européenne

Oxfam estime que cette élection est une  opportunité pour restaurer la confiance dans l’Union européenne et dans le multilatéralisme alors qu’un repli s’est développé dans de nombreuses zones du monde, avec un recul des droits civiques, des libertés publiques et l’affaiblissement de mesures progressistes au niveau mondial.

Dès les prochaines semaines, nous porterons auprès des différents partis politiques républicains, en France et dans de nombreux autres Etats membres, nos différentes demandes en faveur de politiques plus justes, plus durables et plus solidaires. Vous trouverez nos  recommandations ici.

Les défis qui attendent l’Union européenne

La justice fiscale, un enjeu majeur

En matière fiscale, l’Union européenne peut notamment mettre un terme à l’évasion fiscale  et au nivellement par le bas de l’impôt sur les sociétés, et renforcer la transparence fiscale des multinationales afin qu’elles payent leur juste part d’impôt. Ces mesures sont indispensables pour permettre aux Etats de développer des services publics tels que la santé et l’éducation, qui s’attaquent directement aux inégalités.

De telles mesures sont vitales pour les pays en développement qui perdent plus de 100 milliards de dollars par an à cause de l’évasion fiscale des multinationales.

L’urgence d’un système d’asile sûr, juste et efficace

Plus de 170 000 personnes migrantes et réfugiées sont arrivées en Europe par la mer en 2017. La majorité d’entre elles ont traversé la Méditerranée centrale – la voie migratoire où le plus grand nombre de décès a été enregistré dans le monde. Près de 3 000 personnes migrantes ont perdu la vie ou ont été portées disparues au cours de la dernière année .

Jusqu’à présent, la réponse politique de l’Europe n’a pas été à la hauteur de ce défi : il est urgent de mettre en place un système d’asile sûr, juste et efficace, offrant un accès aux services de base à tous les demandeurs d’asile et de partager la responsabilité de l’accueil des réfugiés de manière égale. En outre, l’Europe doit soutenir – et non empêcher – la conduite des opérations de recherche et de sauvetage avec le seul objectif de sauver des vies.

Défendre l’aide au développement et l’aide humanitaire

L’Union européenne est historiquement le bailleur de fonds le plus généreux en matière d’aide au développement et d’aide humanitaire. Face aux tentations de replis égoïstes et identitaires,  elle doit renforcer et réaffirmer son leadership dans le domaine de la coopération pour le développement et de l’aide humanitaire.

L’Union européenne doit s’assurer que son aide au développement serve principalement à éradiquer la pauvreté et réduire les inégalités, en continuant de se concentrer sur les pays et les populations les plus démuni. L’aide au développement européenne ne peut être détournée vers d’autres domaines, guidés par les intérêts politiques, tels que la lutte contre les migrations, la sécurité ou le commerce.

Alors que les conflits et les catastrophes naturelles ont laissé près de 201 millions de personnes dans le besoin d’une assistance humanitaire vitale , l’Europe doit augmenter son budget d’aide humanitaire pour répondre à cette urgence humaine. Pour répondre aux besoins humanitaires mondiaux, en croissance du fait, entre autre, des conséquences des changements climatiques, ce budget devra atteindre 2 milliards d’euros par an.

L’Union européenne, un acteur décisif dans la lutte contre les changements climatiques

Face aux changements climatiques,  l’intervention de l’Union européenne pourrait être beaucoup plus décisive.

Ainsi, l’UE devrait avoir pour objectif de décarboner entièrement tous les secteurs de son économie avant 2050, et devrait procéder à une révision plus ambitieuse de ses objectifs climatiques à l’horizon 2030. Cela passe par une réduction de la demande énergétique, une augmentation de l’efficacité énergétique et la promotion d’énergies renouvelables telles que l’énergie éolienne et solaire.

En outre, l’Union européenne devrait accomplir sa part de l’engagement pris par l’ensemble des pays développés, dans le cadre de l’Accord de Paris, de mobiliser conjointement 100 milliards de dollars par an pour soutenir l’action climatique dans les pays en développement d’ici 2020. Il est essentiel que l’Union européenne introduise de nouvelles sources de financement supplémentaires pour les actions internationales en faveur du climat, telles que la taxe sur les transactions financières (TTF) et les revenus provenant de l’échange de droits d’émission (ETS).

Les solutions politiques pour répondre à ces différents enjeux sont connues, leur mise en œuvre est nécessaire et urgente. Pour enclencher ce changement, les citoyen-ne-s ont l’occasion de se mobiliser à travers l’Europe : en marchant pour le climat, en témoignant de leur solidarité avec les personnes migrantes, mais aussi en votant pour une Europe plus juste, plus solidaire et durable.

Inscrivez-vous avant le 31 mars sur les listes électorales et allez voter le 26 mai !