La CEDEAO a entamé depuis de long mois des négociations internes avec ses Etats membres, afin de préparer une position commune pour les négociations avec l’Union européenne en 2009. Mais l’accord intérimaire signé par la Cote d’Ivoire est plus favorable aux ambitions de la Commission européenne que les propositions de la CEDEAO.
« Avec cette signature, la Commission européenne renforce sa pression sur l’ensemble de la région. Cet accord précipité met en danger la dynamique de négociation régionale en Afrique de l’Ouest » affirme Jean-Denis Crola d’Oxfam France.
Oxfam France souligne également que depuis le début de ces négociations commerciales, destinées à remplacer l’Accord de Cotonou L’accord de Cotonou a été signé en 2000 entre l’Union européenne et 78 pays ACP. Cet accord reposait sur la base de l’asymétrie des échanges entre l’UE et les pays ACP. Il doit être remplacé par six accords de partenariat économique, reposant sur l’ouverture des marchés des pays ACP], la Commission européenne utilise les règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) comme moyen de pression pour forcer les pays ACP à signer les APE.
« De peur d'être mis à défaut devant l'Organisation mondiale du commerce, la Commission européenne met en danger les impératifs de développement et d’intégration régionale de l’Afrique de l’Ouest. La signature de l’accord intérimaire de la Cote d’Ivoire reflète le mépris de la Commission européenne pour la dynamique interne de la région » conclut Jean-Denis Crola.